Accueil Rechercher Contact Menu Ξ
x
Chercher dans Analyses Catalogue Dossiers Actualités Petites Renconstres

Doublages
Taram et le chaudon magique

Social eXperience

La lecture des vidéos directement depuis le site nécessite l'installation des cookies "eXperience" et "Catalogue" ainsi que des cookies tiers "Youtube" et "Vimeo". Conformément à la décision de la CNIL datant du 27 juillet 2016, votre consentement est donc nécessaire pour activer cette fonctionnalité.

J'accepte l'installation
de ces cookies

La voir sur Youtube

Comparatif doublages français 1985, 1998

Taram et le chaudron magique a connu deux doublages français. Cependant, le second doublage n'est paru qu'en France. La Suisse, le Québec et la Belgique continuant de proposer le doublage d'origine. On notera toutefois que la princesse est nommée "Eloïse" dans le premier doublage, et "Eilonwy" dans le second.

Taram et le chaudron magique n'est pas très estimé du public, qu'il soit simple amateur ou connaisseur. Baignés par l'univers des oeuvres de médiéval fantastique tel "Le Seigneur des Anneaux" de J.R.R. Tolkien, Taram tente de surfer dans une grande époque qui ne lui ouvrira pas les bras. Qu'à cela ne tienne, les acteurs de ce doublage ont visiblement estimé que le film méritait une bonne version française, et le résultat est là : il est excellent. Rehaussant à tous les niveaux le film assez médiocre, ce doublage est parfaitement calibré. Philippe Dumat (le Roi Bedaine), Roger Carel (jouant deux rôles différents) et Perrette Pradier (déjà connu pour son rôle de Madame Médusa) sont entièrement investis dans leurs personnages. Thierry Bourbon (un habitué du doublage de séries animées) apporte une dimension exceptionnelle à Taram, de même Barbara Tissier s'en sort admirablement bien avec Eloïse. Rehaussant à tous les niveaux la qualité artistique discutable du film, ce premier doublage est une vrai perle.

La très peu flatteuse réputation du film a rapidement conduit Disney à occulter durant de très nombreuses années le film, qui dut attendre 17 ans pour enfin se voir offrir une sortie vidéo. Mais, suite au procès remporté par Lucie Dolène en 1994, Disney Character Voices France prend peur et décide de redoubler intégralement le film dans le cas où d'autres comédiens viendraient à intenter à leur tour un procès. La France se voit donc dans un premier temps gratifié d'un nouveau doublage franchement déplaisant, puis les autres pays francophone aussi. Le film ne fut pas du tout épargné par les critiques, et on ressent immanquablement le manque de conviction évident de la part de tous les doubleurs de ce nouveau doublage, réussissant à confirmer le peu d'intérêt que peut présenter Taram et le chaudron magique aux Disneyphiles confirmés. Le plus étrange dans l'histoire, c'est que plusieurs doubleurs de la version d'origine sont revenu, mais joue des rôles différents ! Et ce n'est ni le talent de Philippe Dumat, ni celui de Roger Carel encore moins celui de Perrette Pradier qui sauve ce doublage du manque d'intérêt qu'a voulu lui donner Disney France. Certes, le film est très bancal au niveau de son scénario, mais il ne méritait pas un tel désintérêt, seulement digne des doublages ratés de grandes séries animées japonaises au début des années 90. A éviter.

Même en étant un amateur averti des doublages francophones, je ne peux que conseiller d'éviter à tout prix de découvrir le second doublage en premier. Bâclé, il enterre définitivement la réputation, déjà peu glorieuse, du film. Réalisé apparemment "à la va-vite" pour une sortie vidéo, le second doublage ne brille pas du tout. Là où le premier doublage valait, avec l'admirable réalisation visuelle du film, à faire oublier le scénario alambiqué de Taram et le chaudron magique, le second doublage fera fuir tout le monde. Préférez donc sans hésitation le doublage d'origine, et regardez le second uniquement pour votre culture auditive.

Nota Bene : La liste des comédiens ayant contribué à ces doublages francophones est disponible dans la fiche dédiée du film. Merci de vous y reporter.

Olivier J.H. Kosinski - 28 janvier 2008