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Poster (France) ~ 17 octobre 2007
Poster (Québec) ~ 30 mars 2007

Walt Disney Animation Studios
Bienvenue chez les Robinson

Bienvenue chez les Robinson sort en salle le 30 mars 2007 au Québec. Disney décide cependant de repousser la sortie francophone dans les pays européens en fin d'année, où il faut attendre le 17 octobre 2007 pour le découvrir en salle. Le long métrage dispose de deux doublages francophones.

L'intrigue

A 12 ans, Lewis est un garçon brillant qui a déjà inventé beaucoup de choses fabuleuses, mais qui font parfois pas mal de dégâts. Sa dernière invention, le Scanner de Mémoire, pourra peut-être lui permettre de raviver ses lointains souvenirs de sa mère. Lewis retrouverait alors sa famille... Malheureusement, sa géniale invention vient d'être volée par l'ignoble Homme au Chapeau melon. Lewis a presque perdu tout espoir lorsqu'un mystérieux garçon appelé Wilbur Robinson l'entraîne dans sa machine à explorer le temps... Les voilà lancés dans le futur, où Lewis découvre l'excentrique famille de Wilbur. Dans ce monde futuriste et délirant, la plus fabuleuse des aventures les attend. Pour sauver l'avenir, ils doivent retrouver l'Homme au Chapeau melon et déjouer son fascinant complot. Alors, ils découvriront peut-être le fantastique secret du destin de la famille Robinson.

Analyse de l'oeuvre

Malgré la déconvenue artistique que représentait Chicken Little deux années auparavant, le long métrage est un succès financier, certes très loin de l'opulence de la décennie précédente, mais très convenable pour le groupe Disney. En même temps, il a été quasiment impossible d'échapper au film tant son matraquage publicitaire avait été gigantesque. Cependant, si la foule s'est ruée en masse pour découvrir leur premier long métrage 3D, les retours critiques, presse comme grand public, ont été très nettement défavorables. Ce qui a, sans nul doute, refroidi une grande partie du public d'aller voir Bienvenue chez les Robinson. Le second opus 3D de Walt Disney Animation Studios s'est pris dans la figure un très méchant retour de bâton au point de s'écrouler littéralement au box office. Le public avait visiblement perdu tout espoir envers Disney et leur a fait clairement comprendre. Il est vrai que Bienvenue chez les Robinson n'est pas né sous les meilleures hospices et manque tellement de finitions qu'il lui est impossible de lui donner le titre de grand classique de l'animation. Un problème que l'on doit à la restructuration du studio Disney conséquente au rachat du studio Pixar intervenu pendant la production du long métrage. On sent à tous les niveaux que Bienvenue chez les Robinson résulte d'un malheureux détricotage suivi d'un re-tricotage opéré dans un délais trop bref, ce qui n'a permis d'en faire une oeuvre ambitieuse. Pour autant, je regrette vraiment la déconvenue qu'a dû subir le long métrage, car Bienvenue chez les Robinson est qualitativement bien meilleur, à tous les niveaux, que cet horripilant Chicken Little. Il aurait été difficile de faire pire en même temps.

Au-delà de l'aspect très déluré du long métrage, Bienvenue chez les Robinson possède une sous-couche des plus intéressantes : le mal-être d'un enfant qui ne trouve pas sa place dans la société. Or, là où le long métrage frappe fort, c'est qu'il n'y a en réalité pas qu'un seul enfant qui souffre de ce maux dans le film mais trois. Évidemment, Bienvenue chez les Robinson se focalise presque exclusivement autour de Lewis, archétype de l'orphelin qu'aime tant proposer Disney à l'écran depuis ses origines. Ne me demandez pas pourquoi, mais le studio de Mickey a toujours aimé que l'un des deux parents soit absent, voire même les deux. Est-ce pour attirer la sympathie du public ? Difficile à dire tant la plupart de leurs personnages n'ont visiblement que faire de l'absence d'une figure maternelle ou paternelle. Ils sont même extrêmement peu nombreux à s'en émouvoir, dans leurs films d'animation j'entends. Seule réelle exception, je citerai à demi-mot Penny mais qui est bien plus traumatisée par Madame Medusa que par son statut d'orpheline. Comme la plupart des Princesses Disney, Penny sait qu'un jour son prince sa famille viendra et ne se fait pas vraiment de mouron sur son avenir. Elle encaisse en attendant passivement sa délivrance. Donc, à y réfléchir, si Disney les rend orphelins, c'est parce que les parents ne servent strictement à rien dans l'intrigue. Lewis, lui, est très différent. Il reste profondément marqué par le fait d'avoir été abandonné à sa naissance. Une souffrance qu'il porte en lui et qui a laissé de profondes cicatrices. Paradoxalement, Lewis est très lucide. Il sait que c'est sa différence qui peut faire de lui une personne unique. Mais son obstination pour se démarquer est telle qu'il en néglige l'essentiel. L'aventure qu'il va être forcé de vivre va lui apprendre à redevenir ce qu'il est vraiment, simplement un enfant en quête d'une famille aimante.

A l'opposé, il y a Wilbur Robinson. Sans qu'il ne soit jamais rejeté par qui que ce soit, bien au contraire, son exubérante famille est incontestablement un poids dans son existence. Même si lui-même a aussi un grain de folie dans son trait de caractère, Wilbur est le membre le plus raisonnablement normal de la famille Robinson. Le personnage laisse échapper à plusieurs reprises, par son attitude et ses non-dits, qu'il se sent irrémédiablement seul parmi la multitude. Là encore, sa rencontre avec Lewis va venir chambouler l'avenir de Wilbur. Le troisième larron de l'histoire, c'est bien évidemment Michael. Encore plus que les deux premiers, il est rejeté par tout le monde, n'arrive pas non plus à trouver sa place et s'obstine au laisser-aller dévastateur. Mais à la différence des deux autres, personne ne lui vient jamais en aide. Et son rejet par la société le fait plonger dans un monde totalement cauchemardesque. Pour autant, d'une certaine façon, les histoires des trois personnages semblent pourtant très semblables : l'un comme l'autre cherchent leur place dans ce monde, l'un comme l'autre tentent de trouver leur identité face à leurs origines.

Si le propos du film peut sembler assez lourd, Bienvenue chez les Robinson le contrebalance en racontant l'histoire d'une façon extrêmement légère. L'intrigue ne cherche quasiment jamais à expliquer quoi que ce soit aux spectateurs, à un point tel que beaucoup de personnes en ont fait LE point noir du film. C'est une critique qui revient assez souvent, Bienvenue chez les Robinson semble désespérément manquer de personnages consistants. J'y vois au contraire une force. Au début du film, Lewis nous est présenté comme un garçon anormal plongé dans un monde normal. Comme si l'avenir voulait à tout prix lui faire comprendre que son approche n'est pas la bonne, il se retrouve plongé dans un monde anormal où c'est finalement sa normalité qui devient sa faiblesse. Mieux que Alice tombée au pays des merveilles, Lewis est propulsé dans un futur totalement déglingué ! Or, Bienvenue chez les Robinson le fait avec une drôlerie assumée rendant l'expérience très réjouissante (la présentation des membres de la famille en étant un summum). Tout ce qui arrive à l'écran se doit d'être considéré comme acquis, sans chercher plus loin à y trouver une explication raisonnable. Cela ne sert à rien. A trop vouloir expliquer les choses, on rend l'expérience moins convaincante. Par ce procédé, alors que chacun des membres de cette famille semble être de vrais doux-dingues, on retient surtout que les Robinson sont très unis malgré leurs différences notables. Chacun de leurs caractères et compétences variés s'emboitent avec ceux des autres, comme les maillons d'une solide chaîne.

Concernant l'aspect technique, Bienvenue chez les Robinson est encore dans une période d'entre deux pour Disney. Il est au-dessus de Chicken Little sur certains points, mais encore très en deçà des oeuvres de Pixar. Il faudra vraiment attendre Volt, star malgré lui pour enfin arriver à concilier les deux écoles, avant que Disney trouve sa propre voie et son propre style 3D grâce à Raiponce. Dans tous les cas, Bienvenue chez les Robinson est joli, mais parfois un peu vide. Le long métrage souffre à peu près du même syndrôme que Chicken Little, avec beaucoup de décors sans réelle présence de vie. Toutefois, de par son esthétique tout en rondeur, particulièrement lorsque les protagonistes sont projetés dans le futur, Bienvenue chez les Robinson est beaucoup plus agréable à l'oeil que l'était Chicken Little. Même s'ils ont un côté cartoon plus ou moins appuyé, la majorité des personnages sont très inspirés, leur animation est même plus fluide et naturelle qu'auparavant. Et comme le film assume pleinement son côté déluré, le design souvent invraisemblable des membres de la famille Robinson fait mouche. On arrive même, au bout d'un moment, à trouver ces joyeux drilles sympathiques. Bienvenue chez les Robinson pêche aussi du côté de sa bande originale, bien trop discrète pour en retenir quoi que ce soit. Quelques petits airs de-ci, de-là sortent du lot, mais l'ambiance générale du film est à chercher ailleurs, principalement du côté du doublage où la version anglophone, comme les versions francophones, qui donnent beaucoup de plaisir à entendre.

Sans avoir été conspué, Bienvenue chez les Robinson est surtout resté méconnu. Déjà, à sa sortie, à moins d'être un fan de Disney, le long métrage n'est pas arrivé à se faire connaître. Aujourd'hui encore, bien peu de monde se rappelle son existence, le film n'a vraiment marqué personne. Même Disney France a tâtonné durant quelques semaines, ne sachant pas vraiment comment le nommer. Il fut par exemple envisagé que le titre du film soit La famille Robinson, ce qui était quelque peu gênant alors que la campagne de communication avait déjà commencé sous l'ancienne appellation. Finalement, le groupe s'est ravisé et l'a nommé comme il était prévu au départ. Pour autant, en plus de ne pas savoir comment le promouvoir non plus, le long métrage fut également repoussé en fin d'année 2007, comme à la grande époque des Disney de Noël. Ce qui lui a fait beaucoup de mal, d'autant plus quand on sait que tous les voisins européens l'ont eu dès le début de l'année et que la version québécoise circulait déjà sous le manteau sur Internet plusieurs mois avant la diffusion en salle en France. C'est regrettable, car Bienvenue chez les Robinson reste une oeuvre inspirée qui a juste raté le coche en raison des contraintes subies par sa douloureuse naissance. Un peu comme l'histoire de Lewis en fin de compte, Bienvenue chez les Robinson n'attend que les spectateurs qui voudraient bien lui accorder une chance de l'apprécier pour ce qu'il est.

Olivier J.H. Kosinski - 23 septembre 2022

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Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2007)

Lewis : Léo Caron

Wilbur : Sébastien Reding

L'Homme au chapeau melon : Alain Zouvi

Michael 'Goob' Yagoobian : Louis Dallaire

Mme. Harrington : Johanne Garneau

M. Harrington : Marc-André Bélanger

Oncle Art : Benoît Rousseau

Cornelius : Daniel Picard

Carl : Gilbert Lachance

Gaston : Louis-Philippe Dandenault

Frankie : Martin Watier

Grand-Mère Lucille : Béatrice Picard

T-Rex : Hugolin Chevrette

Stanley : François-Nicolas Dolan

Lucille Krunklehorn : Michèle Lituac

Mildred : Claudine Chatel

Grand-Père Bud : Vincent Davy

Franny : Célia Gouin-Arsenault

M. Willerstein : Jacques Lavallée

Solistes :

- José Paradis

- Luc Campeau

Doublage (France - 2007)

Lewis Robinson : Victor Naudet

Wilbur Robinson : Thomas Sagols

L'Homme au chapeau melon : Boris Rehlinger

Michael "Goob" Yagoobian : Paul-Antoine Nahon

Mildred : Sophie Deschaumes

Monsieur Harrington : Sebastien Finck

Madame Harrington : Veronique Alycia

T-Rex : Sebastien Finck

Monsieur Willerstein : Jacques Bouanich

Lucille Krunklehorn : Virginie Mery

Coach : Jean-Francois Aupied

Stanley : Gwenvin Sommier

Lizzy : Camille Timmerman

Franny Enfant : Claire Bouanich

CEO : Jean-Bernard Guillard

Spike : Serge Biavan

Dimitri : Serge Biavan

Carl : Donald Reignoux

Grand-père Bud : Patrice  Dozier

Grand-Mère Lucille : Monique Thierry

Tante Billie : Marie-Eugenie Marechal

Gaston : Pascal Massix

Oncle Art : Xavier Fagnon

Tallulah : Lena Kowski

Laszlo : Damien Witecka

Fritz : Pierre Tessier

Pétunia : Pierre Tessier

Franny : Ninou Fratellini

Frankie la grenouille : Philippe Bozo

Cornelius : Lionel Tua

Journaliste : Stephane Pouplard

Grenouille : Jacques Frantz

Solistes :

- Pascal Laffarge

- Ivan Pavlakovic

Voix additionnelles :

- Bernard Gabay

- Téo Echelard

- Ariane Aggiage

- Michel Mella

- Georges Costa

- Michel Costa

- Karine Costa

Sources :
Doublage au Québec
Forum Doublage France

4.5