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Blue Sky Animation Studio
L'âge de glace / L'ère de glace

Les lois de l'univers

Le film sort en salle le 13 juillet 2016 en France sous le titre de L'âge de glace - Les lois de l'univers. En France, c'est le premier film qui ne dispose pas d'un chiffre sur le titre, contrairement au précédent où le 4 fut rajouté alors que la version originale en était dépourvue. Au Québec, le film sort le 22 juillet 2016, sous le titre de L'ère de glace - Les lois de l'univers. Comme tous les autres films de la saga, il ne dispose pas d'un doublage québécois.

L'intrigue

La quête permanente de Scrat pour attraper son insaisissable noisette le catapulte dans l'espace où il déclenche accidentellement une série d'événements cosmiques qui vont transformer et menacer le monde. Pour sauver leur peau, Sid, Manny, Diego, et le reste de la bande vont devoir quitter leur foyer et embarquer dans une nouvelle aventure pleine de comédie, parcourant de nouvelles terres exotiques et rencontrant une galerie de personnages hauts en couleur.

Analyse de l'oeuvre

En 2002 le studio Blue Sky, formé des équipes combinés de feu Fox Animation Studios et des spécialistes des effets spéciaux de 20th Century Fox, se lancent à son tour dans la course aux longs métrages d'animation ô combien lucratifs. Le résultat final s'appelle L'âge de glace, que personne ne connaît alors, mais qui fait un succès aussi incompréhensible que faramineux aux Etats-Unis. Le jeune studio d'animation est lancé dans la cour des grands, mais s'écroule dès le second film Robots, que tout le monde a oublié ! Manny, Scrat, Sid et Diego vont partir à la rescousse du jeune studio dans L'âge de glace 2. Le premier film va ainsi devenir une franchise qui va systématiquement partir au secours du studio face à chacun des flops que constituent par la suite tous ses films originaux. Quand Epic - La bataille du royaume secret se ramasse à son tour, il ne faut guère de temps à Blue Sky pour rappeler leurs personnages les plus populaires dans un cinquième volet sobrement intitulé L'âge de glace - Les lois de l'univers. Est-ce une bonne chose ? Ou au contraire la goutte d'eau qui fait déborder le vase ? Pour le savoir, il faut remonter aux origines.

L'âge de glace reste aujourd'hui encore l'épisode le plus faible de toute la saga. Non pas à cause de son scénario, somme toute très agréable à suivre, mais par sa qualité technique éventée avant même sa sortie en salle et par sa mise en scène sans prise de risque beaucoup trop classique. Par contre, le potentiel ainsi que le capital sympathie des personnages étaient déjà en place. Malgré tout, quand le studio Blue Sky a décidé de les rappeler pour L'âge de glace 2, il a fait deux choix des plus radicaux. Premièrement, il a volontairement rayé de la continuité un élément pourtant essentiel du premier film, les humains qui n'existent plus dans la continuité actuelle. Deuxièmement, L'âge de glace 2 a amorcé un virage à 90 degrés, en oubliant toute logique narrative. Depuis lors, chaque nouvel épisode part de plus en plus en vrille, menant les personnages dans des situations de plus en plus absurdes. A tel point que le quatrième volet va effectuer une métamorphose presque complète, que j'ai appréciée, mais qui fut durement critiqué par les fans de la trilogie précédente. L'âge de glace - Les lois de l'univers fait le choix des deux époques de la saga. Le long métrage revient aux fondamentaux mais sans pour autant en oublier les péripéties innombrables vécues par les personnages précédemment. Problème, en voulant conserver cet équilibre précaire, L'âge de glace - Les lois de l'univers va oublier l'essentiel : son scénario.

Son absence de scénario devrait-on même dire ! Le long métrage est une longue succession de pérégrinations sans queue ni tête. Certes, la saga n'avait jamais vraiment brillé sur cet aspect jusque là. Il n'empêche, là où L'âge de glace 4 - La dérive des continents démarrait sur les chapeaux de roues, pour n'arrêter sa folle frénésie qu'au seul générique de fin (particulièrement festif qui plus est), L'âge de glace - Les lois de l'univers ne décolle jamais. Le début du film y est même très poussif, d'autant que les pitreries de Scrat sont maintenant à bout de souffle. Celui-ci se recycle indéfiniment, il ne change jamais d'un film à l'autre, il est devenu trop prévisible. Summum du mauvais goût, Scrat commet même son premier sacrilège en parlant pour la toute première fois de sa vie (certes sur une unique réplique, à peine audible, mais c'est bien le cas) ! Quand aux autres personnages, ils suivent le mouvement sans trop comprendre où ils vont, tout comme le spectateur, abasourdi par l'illogisme de leurs choix, qui les regarde.

L'âge de glace - Les lois de l'univers possède cependant certains avantages. Parmi eux, sa brochette de personnages ! Depuis le début de la saga, épisodes télévisés inclus, la grande famille de l'ère glaciaire s'est continuellement agrandi de film en film. Devant le nombre conséquent de têtes d'affiche, il faut admettre que ce long métrage réussit le tour de force de tous les faire jouer chacun au moins une scène importante. Hormis Scrat, aucun d'entre eux ne trahit son essence, ils se bonifient même d'un film à l'autre. En contrepartie, cette multiplication de nouveaux personnages a la tendance fâcheuse de faire oublier aux spectateurs les trois quart de leur noms, exception faite des plus incontournables qui sont inclus comme personnages principaux dans les films suivants (Par exemple l'exubérante Mémé !). On saluera d'ailleurs au passage l'improbable mais excellent retour de Buck, ne faisant qu'un caméo dans le volet précédent, qui est toujours aussi cinglé.

L'autre grande force de L'âge de glace - Les lois de l'univers, c'est son riche univers visuel. On applaudira particulièrement le retour du très coloré, comme c'était le cas de L'âge de glace 3 - Le temps des dinosaures. Même si les personnages se déplacent finalement assez peu, ils ont le mérite de traverser de nombreux environnements tous aussi réussit les uns des autres. Mieux, la mise en scène du film fourmille de bonnes trouvailles visuelles, ainsi que de très bonnes idées de mise en scène. L'esprit "tiré par les cheveux" de la saga permet même d'apprécier la première intrusion du fantastique quand nos héros arrivent à Géotopia. L'âge de glace - Les lois de l'univers déborde d'une énergie visuelle souvent spectaculaire. Ce qui permet de contrebalancer l'intrigue assez creuse du film. Comme toujours, l'aventure est vécue en parallèle par Scrat. Malheureusement, celui-ci est délocalisé dans l'espace, il n'a cette fois aucune réelle interaction avec les autres héros. Du coup, non content d'offrir des gags éculés, l'environnement dépouillé de l'espace nuit à chacune de ses rares apparitions dans le film. Il n'aurait pas été là que cela n'aurait rien changé.

Concernant la bande originale, L'âge de glace - Les lois de l'univers mélange à peu près tout et n'importe quoi, à l'image du scénario alambiqué. En cause, l'absence d'uniformité aussi bien tout au long du métrage, que par rapport aux films précédents. La raison est simple, John Powell, qui avait composé les bandes originales des trois précédents films, a été remplacé par John Debney dont c'est la première contribution pour le studio Blue Sky. Le résultat est hétéroclite, mais sans réelle saveur, puisqu'aucun des morceaux du film ne retient l'attention, à l'exception d'un seul que j'évoquerai plus loin. La musique colle donc simplement à l'action, ce qui est à peu près tout. Elle accompagne chacune des actions du film, mais elle ne dépassera jamais sa condition de musique d'ambiance. Ce n'est cependant pas le cas d'une seule chanson, celle de Buck. Plus ou moins inspiré d'un air similaire entendu dans Rio 2, Buck se lance, à un moment donné du film, dans une immense course poursuite dont il a le secret sur l'air du classique Barbier de Séville. Une performance qu'il faut aussi accorder à Emmanuel Curtil dont les paroles de la version française, extrêmement rapides, ont dû être très difficiles à enregistrer !

En résumé, L'âge de glace - Les lois de l'univers ne révolutionne pas la formule, au contraire du film précédent qui s'émancipait volontairement de la naphtaline dans laquelle la saga s'était enfermée. Le studio Blue Sky tente simplement ici de combiner la première et la deuxième période de la franchise, dans un fragile jeu de funambule qui risque de décevoir les fans des deux camps. Le long métrage se laisse suivre, voire même se laisse apprécier, mais une fois l'aventure bouclée, la seule impression générale que l'on retient c'est aussitôt vu, aussitôt oublié. Malgré tout, le film ne trahit pas les personnages, ni l'ambiance générale de la saga. Il s'agit juste d'une suite opportuniste et fortement dispensable.

Olivier J.H. Kosinski - 28 juillet 2016

Bande annonce

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12 novembre 2019
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Voxographie Francophone

Doublage (France - 2016)

Manny : Gérard Lanvin

Sid : Élie Semoun

Diego : Vincent Cassel

Ellie : Armelle Gallaud

Crash : Christophe Dechavanne

Eddie : Alexis Tomassian

Buck : Emmanuel Curtil

Kira : Laura Blanc

Shangri Lama : Thibaut Lacour

Brooke : Carine Ribert

Pêche : Lisa Caruso

Julian : Guillaume Pley

Mémé : Évelyne Grandjean

Gavin : Frédéric Souterelle

Roger : Gauthier Battoue

Scrat : Chris Wedge

le Hérisson : François Santucci

Narrateur : Benoît Allemane

Sources :
Carton Générique

3.5