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Poster (Québec) ~ 17 novembre 2006

Warner Bros Pictures
Happy Feet

Les petits pieds du bonheur

Les petits pieds du bonheur sort le 17 novembre 2006 au Québec, puis Happy Feet sort le 06 décembre 2006 en France. Le film dispose d'une version française et d'une version québécoise. Notons que pour une raison inconnue, les éditions HD-DVD et Blu-Ray françaises du film ne disposent que du doublage exclusivement québécois. Le film n'ayant pas été réédité depuis sa première sortie, la version française du film est donc actuellement indisponible en HD (hors diffusion TV).

L'intrigue

Un manchot de l'Antarctique n'arrivera jamais à rien s'il ne sait pas chanter, et le pauvre Mumble est sans conteste le pire chanteur du monde. Son talent à lui, c'est... les claquettes, qu'il pratique en virtuose, avec une ardeur confondante. Bien que sa maman, Norma Jean, trouve ce don "tout à fait charmant", son père, Memphis, juge que "ça ne fait vraiment pas pingouin". Tous deux savent aussi que leur rejeton ne trouvera l'âme soeur que le jour où il saura pousser son "chant d'amour".

Analyse de l'oeuvre

J'ai une grande affection pour Happy Feet, principalement parce que c'est l'unique film que j'ai eu l'occasion de voir sur un écran géant Imax, au Disney Village soit dit en passant. L'expérience avait été grandiose car nous n'étions que deux dans la salle, nous avions alors l'impression d'avoir le film rien que pour nous. D'autant que le film est un vrai festival, une ode à la bonne humeur, on se sent requinqué dès lors que le film se termine. Avouez que tout le film rayonne à ce niveau, entre son scénario attachant, ses musiques et ses chansons entraînantes, et surtout... son pamphlet contre la pollution humaine ! C'est assez difficile à imaginer aux premiers abords, mais Happy Feet est un film engagé parfaitement maîtrisé. Probablement moins subtil que Fievel et le nouveau monde dans un tout autre registre, mais tout aussi pertinent.

Happy Feet reste l'éternelle histoire du vilain petit canard qui recherche désespérément sa place dans sa communauté. Ce thème ayant été réutilisé à outrance dans de nombreux longs métrages, y compris chez Disney, Dreamworks ou Pixar, on est en droit d'être sceptique à plus d'un titre. Il n'empêche que l'histoire de Mumble, le manchot empereur rejeté par tous à cause de sa voix épouvantable, est traité avec une grande délicatesse. On s'attache en quelques secondes à lui, on vibre tout autant que lui durant sa longue et éprouvante quête à travers les étendues glacées de l'Antarctique. Car les paysages qu'il traverse sont à couper le souffle, aussi magnifiques que franchement hostiles. L'aspect épique du film est heureusement contrebalancé par des personnages tous plus inhabituels les uns que les autres qui, malgré leur personnalité exacerbée, restent les pattes fermement à terre. Ils jouent tour à tour les protecteurs ou les objecteurs de conscience de Mumble, pour notre plus grand plaisir.

Le concept de Happy Feet semble surprenant, il reflète pourtant une réalité des manchots empereurs dont les couples se forment bel et bien à la suite du chant du mâle. Le début du film retrace ainsi point par point le véritable cycle de la vie des manchots, avec le départ des femelles pour la mer, le père couvant ensuite sa progéniture en se regroupant les uns contre les autres, et le retour des femelles pour s'occuper de leur enfant qu'il retrouve grâce à leur chant. C'est donc sur cette étonnante particularité que repose tout le concept ingénieux du film. Couplé à une construction narrative parfaite, Happy Feet fait surtout carton plein en ce qui concerne sa bande originale. Le film enchaîne les tubes sans temps mort, et chacun de ces morceaux s'incruste à merveille dans le scénario. C'est un festival de musiques hétéroclites à laquelle on assiste sans broncher une seule seconde, ce qui est un exploit pour moi qui est en horreur les pures comédies musicales. Mais le film est frais, les personnages attachants, et l'univers rayonnant.

Malgré cette bonne ambiance générale, Happy Feet ne néglige pourtant pas de faire passer un message à ses spectateurs : la pollution tue. Non, elle ne tue pas directement les humains, qui s'en fichent de toute façon, elle tue la nature. Au détour de nombreuses scènes cultes au récit, on y découvre les dangers que peuvent représenter un sac plastique ou des attaches bouteilles, ces machins sans aucune valeur qu'on jette au coin de la rue en marchant ou par la fenêtre de sa voiture. Et c'est précisément à partir du moment où l'on commence à apercevoir l'ombre humaine que le film prend un tournant plus angoissant. L'univers du film devient immédiatement glauque et effrayant, il met un terme immédiat à la poésie de la nature vue auparavant. Le réel dépasse la fiction. Pour autant, la quête de Mumble sera bouclée grâce l'intervention des humains, de vrais comédiens incrustés dans le film d'animation sans que cela ne dénature le film soit précisé en passant. L'honneur est donc - un peu - sauf.

Véritable ovni du cinéma d'animation au moment de sa sortie (Un manchot qui fait des claquettes, mais qu'est-ce que c'est que ce concept à la noix ?), Happy Feet est une vrai bouffée d'air frais à laquelle on ne s'attend pas le moins du monde mais qui régale n'importe quel spectateur. Malgré un bande son fortement chargée, le film s'avère être particulièrement divertissant et accessible à tous les publics. En somme, un grand film d'animation que l'on peut savourer sans aucune modération.

Olivier J.H. Kosinski - 12 avril 2013

Bande annonce

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Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2006)

Mumble Adulte : Martin Watier

Mumble Enfant : François-Nicolas Dolan

Gloria Adulte : Éveline Gélinas

Gloria Enfant : Claudia-Laurie Corbeil

Le phoque : Vincent Davy

Le phoque léopard : René Gagnon

Lovelace : Thiéry Dubé

Memphis : Daniel Picard

Mme Astrakhan : Mireille Thibault

Chef Skua : Louis-Philippe Dandenault

Noah : Patrice Dubois

Norma Jean : Aline Pinsonneault

Viola : Julie Burroughs

Doublage (France - 2006)

Mumble : Clovis Cornillac

Gloria : Marion Cotillard

Norma Jean : Sophie Marceau

Ramón : Kad Merad

Lovelace, Memphis : Anthony Kavanagh

Mme Astrakahn : Marianne James

Noah: Fabien Cartry

Sources :
Doublage au Québec
Carton Générique

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