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Studio Ghibli
Kiki, la petite sorcière

La messagerie de l'ensorceleuse

Kiki, la petite sorcière est sorti en France le 31 mars 2004, 15 ans après sa sortie japonaise ! Il s'agit d'une adaptation d'un conte pour enfant écrit par Eiko Kanado.

Le saviez-vous ? Du 17 février au au 14 mars 1992 s'est tenu le treizième festival du cinéma pour enfants de Corbeil-Essonnes. Le long métrage y fut proposé en exclusivité en VOST, ce qui constitue officiellement sa toute première diffusion publique sur le territoire français ! A cette époque, il était connu sous le nom de La messagerie de l'ensorceleuse.

L'intrigue

Chez Kiki, treize ans, on est sorcière de mère en fille. Mais pour avoir droit à ce titre, il faut subir une épreuve initiatique. Kiki doit quitter les siens pendant un an et leur prouver qu'elle peut vivre en toute indépendance dans une ville de son choix. Un beau soir, accompagnée de son chat Jiji, après avoir embrassé ses parents et sa grand-mère, elle enfourche son balai et met le cap vers le sud «pour voir la mer». Le lendemain, elle atterrit dans une sympathique ville côtière. C'est là qu'elle fera son apprentissage, grâce à Osono, une gentille boulangère qui lui propose un emploi de livreuse.

Analyse de l'oeuvre

Moment : lorsqu'un enfant atteint son âge critique. Objet : Partir dans une quête lui faisant gagner en expérience. Lieu : Parcourir le monde et rejoindre une ville pour y passer des épreuves. Procédure : s'équiper de bons accessoires, gagner de l'argent et enfin survivre à une immense catastrophe. But à atteindre : devenir un expert de sa spécialité. Mélangez bien le tout, et vous constaterez avec étonnement que vous venez de dresser le portrait de Sacha et son Pikachu... oups, pardon, de Kiki et de son chat Jiji dans sa quête initiatique pour devenir une sorcière. L'anecdote est amusante, et pourtant, Kiki, la petite sorcière n'est au final que la transposition des jeux de rôles japonais sur un long métrage d'animation. Tout y est, résumé avec humour dans cette présente introduction. A la seule différence près que vous ne tenez pas une manette de jeu entre les mains. Vous êtes simplement le spectateur d'un genre vidéoludique ayant eu un gros succès il y a plus de 20 ans, le genre ayant beaucoup mué depuis lors.

Vous en doutez ? Et bien continuons donc la comparaison. Prenez n'importe quel jeux de rôle japonais de l'ancienne époque (JRPG pour les experts), celui qu'il vous plaira, peu importe, ne me dites même pas lequel, et mettez ensuite en parallèle mes arguments entre ce jeu et Kiki, la petite sorcière. Au tout début, un événement va pousser le personnage à démarrer une quête. Cette quête relativement basique doit le conduire à devenir un expert dans sa spécialité. Il quitte donc pour la première fois son foyer de toujours et il va rencontrer de nouveaux personnages. A un moment donné, il va croiser une immense ville qui a plus d'un attrait à lui proposer. Il s'installe donc dans cette ville, mais constate que la réalité est finalement plus dure qu'il ne l'imaginait. Pour survivre, le voilà obligé de faire des petits emplois afin de pouvoir gagner sa vie et augmenter son expérience. Lorsqu'une catastrophe effroyable se produit, notre personnage va devoir mettre de côté ses incertitudes. Il va se dépasser et affronter la tête haute cet énorme obstacle. Une fois celui-ci vaincu, surgit enfin le générique de fin libérateur. Notre personnage a triomphé de toutes ses épreuves, et peut désormais savourer sa nouvelle vie qui s'annonce passionnante ! Cette démonstration vous a-t-elle convaincu ? Non ?? Et bien alors, vous êtes drôlement dur en affaire. Ou alors, vous n'êtes pas familier des jeux de rôle japonais !

Non content de piocher dans le folklore du jeu vidéo, Kiki, la petite sorcière lorgne aussi beaucoup du côté du manga, et plus précisément du genre « Magical Girl ». On y retrouve les principaux clichés du genre même si Kiki troque la baguette magique contre un balai. A ses côtés suivra continuellement un petit animal domestique proche de la peluche, que seule Kiki est capable de comprendre. Elle est également la seule de son entourage à posséder des pouvoirs magiques qui font des envieux. Elle croise la route d'un ami masculin un peu exubérant, et sera soutenu par de nombreuses figures féminines (de préférence à divers stades de leurs vies). Kiki est aussi confrontée à une violente crise d'identité qui va lui faire perdre petit à petit son don naturel. Mais elle va finalement se dépasser pour enfin trouver sa véritable place dans le monde. De ce constat que j'en tire, Kiki, la petite sorcière m'apparaît aujourd'hui comme le moins subtil des films réalisés par Hayao Miyazaki. Je ne dis pas que c'est un mauvais film, je dis simplement qu'il s'agit sans doute ici de son oeuvre la plus simpliste de sa carrière. Rien à voir par exemple avec Le voyage de Chihiro qui est un immense terrain de jeu autour des symboliques.

Prendre mes propos comme tenu par un avocat du diable serait cependant erronés. Au contraire, Kiki, la petite sorcière est un film impeccable à tous les niveaux. Si le scénario ne fait pas dans la finesse, la thématique fonctionne très bien, sinon pourquoi aurait-elle été déclinée à l'infini dans les jeux-vidéos et les mangas ? L'animation y est exemplaire et sans aucun reproche. Les décors marient des styles très diversifiés rendant la ville où s'installe Kiki immédiatement attachante. D'autant qu'elle peut être géographiquement localisée où bon nous semble. La ville balnéaire regorgeant d'architectures et de quartiers évoquant n'importe quel coin du globe : du tramway de San Francisco aux petites terrasses parisiennes, en passant par des avenues romaines, on peut voir tout ce que l'on désire y trouver dans Kiki, la petite sorcière. La musique du film est également un vrai régal pour les oreilles avec ses airs acoustiques, tournant ainsi le dos à la mode du synthétiseur durant les années 1980, dont certains sont une invitation à l'évasion.

Véritable premier succès critique au Japon pour le studio Ghibli, dont la réputation ne fera que s'envoler ensuite, Kiki, la petite sorcière est un de ces films où il ne se passe finalement pas grand chose en surface, mais qui recèle quelques pépites du savoir nippon dans le fond. Prévisible dans son déroulement, mais chatoyant à suivre, le film se paie même le luxe de se conclure par une non fin, qui s'avère surtout être... un nouveau commencement.

Olivier J.H. Kosinski - 14 mars 2014

Bande annonce

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Voxographie Francophone

Doublage (France - 2004)

Kiki : Adeline Chetail

Kokori : Françoise Cadol

Mère de Kiki : Françoise Cadol

Dora : Nicole Favart

Jiji : Christophe Lemoine

Okino : Patrice Baudrier

Okino : Patrice Baudrier

Tombo : Olivier Martret

Madame Osono : Dolly Vanden

Ursula : Laura Blanc

Madame : Anne-Marie Haudebourg

Voix de la radio : Gérard Sergue

L'autre sorcière : Caroline Pascal

La belle femme : Karine Karsenty

Ketto : Magali Magne

Mère de Ketto : Carole Santini

La nièce : Kelly Marot

Voix de la télé : Xavier Fagnon

Un policier : Mathieu Uhl

L'horloge : Marc Moro

Voix additionnelles :

- Fabien Jacquelin

- Mauricette Gourdon

- Yves-Henry Salerne

- Jean-Pierre Rigaux

Sources :
Forum Doublage France

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