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Studio Ghibli
La colline aux coquelicots

La colline aux coquelicots est sorti en salle le 11 janvier 2012 en France où il a bénéficié d'un impressionnant nombre de comédiens assurant le doublage du film. Adapté d'un shojo portant le même nom, La colline aux coquelicots a été réalisé en un temps records d'à peine un an. Défi d'autant plus impressionnant que le Japon fut lourdement touché durant sa réalisation par le terrible Tsunami du 11 mars 2011.

L'intrigue

Umi est une jeune lycéenne hisse tous les jours des pavillons, comme un message lancé à l'horizon. Au lycée, quelqu'un a même écrit un article sur ce signal dans le journal du campus, c'est peut-être l'intrépide Shun. Attirés l'un par l'autre, les deux jeunes gens vont partager de plus en plus d'activités, dont la sauvegarde du vieux foyer. Pourtant, leur relation va prendre un tour inattendu avec la découverte d'un secret qui semble les lier...

Analyse de l'oeuvre

Ce qu'il y a de fascinant avec Ghibli, c'est qu'il s'agit d'un des rares, si ce n'est même le seul studio d'animation qui s'est fait une spécialité de créer de films où il ne se passe généralement jamais rien... mais qui fonctionnent pourtant à chaque fois malgré tout ! La colline aux coquelicots est clairement un de ceux là, à ceci près qu'il a été réalisé par Goro Miyazaki, fils de Hayao Miyazaki, et que cela insuffle un léger vent de nouveauté dans la construction narrative d'un film de ce populaire studio japonais. Sur fonds de réalité historique (nous sommes en 1963), La colline aux coquelicots nous offre une tranche de vie japonaise d'une époque pas si lointaine, baignée d'une légère nostalgie. Deuxième réalisation de Goro Miyazaki, après le controversé Les contes de Terremer, ce film le place finalement comme un troisième réalisateur d'envergure pour le studio Ghibli.

L'amour a toujours été la principale trame de chaque film du studio, bien que cela soit resté la plupart du temps en filigrane, voire simplement suggéré sans être réellement concrétisé, à l'exception notable de Le château ambulant. La colline aux coquelicots renoue au contraire avec la construction d'une relation naissante tout comme l'avait fait autrefois Souvenirs goutte à goutte. Car c'est de la rencontre entre Umi, jeune lycéenne parfaite japonaise de son époque, avec Shun l'intrépide activiste, que tout va découler progressivement dans le récit. Les deux jeunes gens vont peu à peu se lier, au point de partager de nombreuses activités communes, une vrai relation amoureuse va naître jusqu'à ce qu'un événement incongru vienne remettre en cause toutes leurs certitudes. Tel une pièce de théâtre, sur fond de drame et de l'après guerre, l'avenir s'avère incertain entre eux pendant une bonne partie du film. Et c'est d'ailleurs l'une des bonnes surprises du film qui réussit à maintenir l'attention du spectateur, par un habile jeu de fausses pistes qui fonctionne (si tant est que vous n'êtes pas familier des shojos romantiques), contrairement à un film d'animation Disney où l'on sait d'avance que la conclusion sera forcément heureuse.

Goro Miyazaki semble revenir au moins 20 ans en arrière, si ce n'est plus, dans le choix du design des personnages du film. On retrouve en effet dans celui-ci, comme dans Les contes de Terremer d'ailleurs, une plastique plus proche des premiers films de Hayao Miyazaki où l'on semble reconnaître des personnages tout droits sortis de Porco Rosso, ou même de Le château dans le ciel lors d'une course poursuite amusante. Ce style graphique avait été finalement abandonné avec Princesse Mononoké, et n'avait plus vraiment refait surface par la suite. Ce style, ressuscité dans La colline aux coquelicots, se prête d'ailleurs à merveille avec la somptuosité des décors au point de se dire que Ghibli a réussit à surpasser les décors de Le bossu de Notre-Dame, la plus belle réalisation 2D que Disney n'a jamais su égalé depuis lors à cause de son passage à la 3D. La colline aux coquelicots pousse le vice du détail extrême rendant l'univers 2D aussi réaliste, si ce n'est plus, qu'un tournage en décors réel n'aurait pas su rendre aussi onirique. J'avoue avoir également un coup de coeur pour la bande originale du film, alternant instruments à vent et à cordes, où se mêle quelques chants vocaux.

Pour autant, La colline aux coquelicots est-il un bon film ? Oui et non. Non, car le film est à l'image de ses prédécesseurs qui ancrent le film dans une réalité historique typiquement japonaise, relativement hermétique à l'occident. Oui, car certains propos du film sont volontairement universels. La réalité se situerai peut-être finalement quelque part entre les deux, car La colline aux coquelicots alterne entre une construction narrative sans réelle imagination faisant progresser le film à taton, et plusieurs bonnes idées de mises en scène ainsi que certains séquences vraiment cultes. Sans se révéler inoubliable ou tarabiscoté, contrairement aux oeuvres de son père, Goro Miyazaki nous offre finalement un passage de relais convaincant sur le devenir du mythique studio Ghibli.

Olivier J.H. Kosinski - 24 janvier 2014

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Doublage (France - 2012)

Umi Matsuzaki : Alexandra Garijo

Shun Kazama : Rémi Bichet

Le père de Shun : Rémi Bichet

Shirô Mizunuma : Rémi Caillebot

Sora Matsuzaki : Pauline Brunner

Riku Matsuzaki : Warren Homs

Sachiko Hirokôji : Ingrid Donnadieu

Miki Hokuto : Nathalie Homs

Makimura : Anneliese Fromont

Hana Matsuzaki : Annie Bertin

Ryoko Matsuzaki : Nathalie Duverne

Tomoko : Brigitte Virtudes

Gen : Emmanuel Lemire

Chef philosophe : Christophe Lemoine

Yamazaki : Gautier Battout

Akio Kazama : Rémi Pous

Sawamura : Maxime Bailleul

Yoshio Onodera : Patrick Raynal

Président Tokumaru : Patrick Mellenec

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