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Rankin Bass
La dernière licorne

La dernière licorne est sorti en salle le 18 décembre 1985 en France. Il s'agit d'une coproduction américano-japonaise produite par Rankin/Bass Productions Inc., et quasiment intégralement animé par le studio Topcraft. Le film ressort ensuite le 20 mars 2013 en version entièrement restaurée. Le film est adapté par Peter S. Beagle d'après son propre roman.

L'intrigue

L'histoire d'une licorne sans nom qui vit dans une forêt enchantée et immortelle par sa seule présence. Elle s'inquiète de ne plus avoir croisé d'autres licornes depuis un temps qu'elle ne peut estimer. Un papillon poète, ménestrel du vent, l'entraînera à la recherche du Taureau de feu, qui aurait emmené toutes les licornes dans un royaume reculé...

Analyse de l'oeuvre

La dernière licorne fait figure aujourd'hui de grand oublié du cinéma d'animation. Pourtant, le roman fantasy pour enfant de Peter S. Beagle a fait l'objet d'une très belle adaptation américano-japonaise. Le film possède une touche inimitable, rappelant en partie le futur studio en devenir Ghibli. Ma comparaison n'a en effet rien d'anodine dans la mesure où une grande partie des animateurs japonais rejoignirent effectivement ce studio pour concevoir un certain Nausicaä de la vallée du vent. Pourtant, le film fut réalisé à l'attention du seul public américain en 1982, le film ne fut ainsi jamais projeté en salle au Japon. Aujourd'hui, le film baigne dans cette ambiance fantasy typique de la fin des années 1970 et le début des années 1980. Pour autant, le film accuse désormais son âge, surtout face aux films de Disney projeté à la même période. Mais là où Taram et le chaudron magique brillait pour son univers visuel magnifique saupoudré d'un scénario confus et sans relief, La dernière licorne possède exactement les caractéristiques inverses.

Le scénario de La dernière licorne est ainsi la force majeure de ce film d'animation qui ne néglige pas de poser les bonnes questions. La remise en cause de son existence, la facilité de l'oubli, la trahison, la convoitise ou même la mort y sont des thèmes particulièrement présents, et ceci quasiment dès le début du film où nous faisons la rencontre d'une licorne apprenant qu'elle serait la dernière de son espèce. En quête de réponse, elle va croiser un étrange mage, une sorcière cupide, une étrange servante et un roi imbu de lui-même. Le voyage va devenir peu à peu une quête initiatique aux propos intelligents et mélancoliques, renforcés par sa fin résolument ouverte laissée à la libre interprétation des spectateurs. Le film alterne régulièrement entre des séquences poétiques, des scènes de vrai frayeur, ainsi que de belles balades musicales accompagnant parfaitement le récit.

La dernière licorne reste incontestablement moins percutant aujourd'hui sur son aspect technique, et refroidira de nos jours sans aucun doute les jeunes spectateurs bien trop habitués à l'aspect lisse et aseptisé de l'animation américaine actuelle (principalement les séries télévisées). Un soin évidement a pourtant été apporté aux décors et aux personnages. Ces derniers se révèlent fort charismatiques malgré leur recherche du salut de leur âme. Et lorsque la licorne est métamorphosée en jeune fille pour échapper à un taureau démoniaque, elle est dans un premier temps choquée d'être ainsi rendue prisonnière dans une enveloppe mortelle. Pourtant, peu à peu, elle finit par s'accommoder de la situation au point de finir par oublier jusqu'à son existence même. Ce n'est que par la force de la détermination de ses compagnons de fortune que la licorne va devoir décider à jamais de son destin.

Dégageant une sensibilité rare, La dernière licorne reste aujourd'hui encore une oeuvre emplit d'une émotion toujours aussi intense. Ne tombant jamais dans l'excès ou la mièvrerie, le film s'avère unique en son genre en présentant bien des années avant plusieurs des thématiques chères au studio Ghibli. Il fait également honneur au mythe des licornes, sans aucune doute possible la créature la plus représentée dans la culture populaire et la plus symbolique du style fantasy.

Olivier J.H. Kosinski - 06 mars 2013

Bande annonce

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07 avril 2005
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Voxographie Francophone

Doublage (France - 1985)

La Licorne : Marie-Christine Darah

Lady Amalthia : Marie-Christine Darah

Mère la fortune : Lita Recio

Roi Haggard : Gabriel Cattand

Prince Lir : Vincent Ropion

Schmendrick : Thierry Ragueneau

Molly Grue : Arlette Thomas

Rukh : Marc de Georgi

Le crâne : Claude Joseph

Mabruk : René Bériard

Un voleur : Henry Djanick

Sources :
Planète Jeunesse
LesGrandsClassiques.fr

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