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Crest Animation

Le cygne et la Princesse - Un Noël enchanté

La Princesse des cygnes - Un conte de Noël

Ce long métrage est sorti directement en vidéo le 6 novembre 2012 au Québec sous le titre de La Princesse des cygnes - Un conte de Noêl et le 5 décembre 2012 en France, sous le titre Le cygne et la Princesse - Un Noël enchanté. Le film ne bénéficie que d'une version française dans les deux cas, à l'exception des chansons toutes exclusivement interprétées en anglais. Il s'agit du premier volet de la saga intégralement réalisée en 3D.

L'intrigue

La princesse Juliette, le prince Arthur et leurs amis de la forêt sont à nouveau réunis pour leur premier Noël ensemble ! Alors que le royaume tout entier se prépare à célébrer, le diabolique Albéric complote pour gâcher Noël. Nos amis du château réussiront-ils à l'en empêcher ?

Analyse de l'oeuvre

Dès la première phrase de la première ligne, vous allez devoir me pardonner sur tout ce que je vais écrire dans la seconde phrase qui suit. Car je me suis laissé prendre au jeu de Le cygne et la Princesse - Un Noël enchanté ! Ceci tout en ne cautionnant absolument pas l'ignominie visuelle de ce long métrage à nouveau dirigé par Richard Rich comme il l'avait fait pour les trois précédents. Voilà, vous me prennez maintenant pour un dingue, il y a sans doute du vrai. Mais pas que ! Bien entendu, nous sommes parfaitement d'accord entre nous, ce quatrième volet est indéniablement le digne dauphin de Le bossu de Notre-Dame 2 - Le secret de Quasimodo mais dans la catégorie des films d'animation en trois dimensions. Il n'empêche, c'est même terrible de l'admettre, au-delà de l'immondice graphique se cache une histoire convaincante, meilleure que les deux précédentes et qui s'intègre parfaitement à la quadrilogie. Mais avant de poursuivre et expliquer comment j'ai pu me laisser entrainer par ce nanar, faisons tout d'abord un retour vers le passé pour tenter de comprendre comment Richard Rich a bien pu en arriver là.

Tout commence en 1986, Richard Rich quitte le studio Disney suite à la déconvenue de Taram et le chaudron magique pour fonder son propre studio d'animation Rich Animation Studios. L'année suivante, son studio est englobé par une maison mère, Nest Family Entertainment. S'occupant principalement de petites séries d'animation, ce conglomérat devra attendre 1994 pour présenter son tout premier long métrage Le cygne et la Princesse. S'il rentre dans ses frais, il ne reçoit cependant ni des critiques élogieuses, ni ne marque durablement les mémoires. Richard Rich retente deux fois sa chance avec son univers en produisant, directement pour le marché vidéo, deux suites à son premier film. Là encore, la saga ne rencontre toujours pas le succès. Une grande partie des fans se lassent même petit à petit de retrouver constamment la même formule d'un film à l'autre. Pourtant, preuve en est que le réalisateur tente de construire une histoire cohérente non pas exclusivement centrée autour de Juliette, mais aussi autour de l'histoire d'Albéric. En 1998, Nest Family Entertainment s'associe avec le studio américain Morgan Creek Productions afin de porter à l'écran un remake puéril de l'incontournable comédie musicale de 1956 Le roi et moi. Le résultat critique est catastrophique, à juste titre ! Rich Animation Studio est tellement moribond qu'une seule solution s'impose pour Nest Family Entertainment : la vente auprès du studio indien Crest Animation Studios.

En 2000 le studio, rebaptisé RichCrest Animation Studios, continue son bonhomme de chemin produisant des films toujours plus mauvais les uns après les autres. Ce petit manège dure pendant six années consécutives puis, enfin, le studio décide d'en terminer une fois pour toute avec la production de films d'animation en 2D. En 2007, le nom de Richard Rich disparaît totalement puisqu'il n'a jamais réussit à percer, le studio change une dernière fois de nom pour Crest Animation Productions. C'est sous cette nouvelle appellation qu'est proposé leur premier long métrage 3D en 2010, Alpha et Oméga. Contre toute attente, ce film formaté sans prétention aucune et à la qualité discutable, est pourtant un immense succès. Le tout premier en 20 ans pour le studio à l'origine fondé par Richard Rich ! Mais ce dernier n'était que producteur pour ce film, il ne lui en faut donc pas plus pour redonner sa chance à sa saga fétiche. Le cygne et la Princesse - Un Noël enchanté débarque alors directement en vidéo en fin d'année 2012. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce film va enfin faire parler de lui, jamais de manière élogieuse, mais cela aura enfin permis aux trois premiers volets d'être remis sous les feux des projecteurs !

Passé cette longue introduction, comment puis-je maintenant me justifier pour m'être laissé prendre au jeu de Le cygne et la Princesse - Un Noël enchanté ? Probablement parce que dans le miasme des effroyables productions pondues pendant 20 années par ce studio d'animation, ce quatrième épisode parvient, un peu, à sortir la tête au dessus du reste du panier et à s'émanciper grâce à trois aspects. Le premier, c'est tout d'abord son univers. Même si la saga a toujours eu une culture jeune public, quoi que l'on en pense et quoi que l'on en dise, on aime bien l'ensemble de ses personnages. Juliette et Arthur forme un beau couple, on adore les joutes verbales entre Melchior et Uberta, on trouve drôle les deux idiots que sont Barnabé et Bridget, et on ne se lasse pas de la conviction profonde d'Aldo d'être un Prince. Dans Le cygne et la Princesse - Un Noël enchanté , on les retrouve tous intacts, inchangés, fidèles à leurs personnalités ainsi qu'à nos souvenirs. Le second, c'est ensuite son histoire. Certes, elle est opportuniste, puisqu'elle se base sur la fête de Noël. Malgré tout, l'intrigue tournant autour d'Albéric est totalement cohérente et achève enfin définitivement son histoire qui aura nécessité quatre films pour se conclure ! Le troisième, c'est enfin sa bande originale. Multipliant les références à des titres classiques de Noël ainsi que des compositions originales (exclusivement en anglais, attention), celle-ci est festive à souhait. Plus d'une trentaine de titres, parfois à peine entendus, se bousculent sans réel temps mort, ni fausse note. Cela donne même envie de se procurer la bande originale pour se la repasser en boucle durant les fêtes de fin d'année. Crest Animation Productions a même conçu le film comme un appel à l'achat, c'est une évidence, puisque la seule manière d'en obtenir les titres complets est d'acheter le disque.

Malgré ces trois relativement bons aspects, rassurez-vous, je n'irais jamais jusqu'à prétendre que Le cygne et la Princesse - Un Noël enchanté est un bon film. Car l'animation de ce film est tout aussi ignoble qu'indigeste. Les décors sont horribles, nos personnages favoris sont visuellement méconnaissables (Arthur, mais surtout Juliette sont franchement effroyables à regarder) tandis que l'animation générale de l'ensemble est désespérante. La mise en scène, par exemple, donne même le tournis tant la caméra a du mal à rester à sa place. Le mal de crâne est assuré ! De leur coté, les personnages désarticulés multiplient les postures invraisemblables, rendant les chorégraphies musicales inimaginables à décrire par des mots. Pour vous donner une idée, pensez au plus mauvais des films d'animation de Barbie, et dites-vous ensuite que c'est cent fois pire ! C'est fait ? Vous avez cette horrible image en tête ? Si au moins je plaisantais, mais non, Le cygne et la Princesse - Un Noël enchanté est réellement exactement comme ça...

Maintenant que tout a été passé en revu, faut-il avoir la curiosité de regarder Le cygne et la Princesse - Un Noël enchanté pour ceux qui ne le connaissent pas encore ? Si vous m'avez lu jusqu'au bout, vous devez sans doute déjà avoir eu un idée : non, assurément non. Si vous êtes fans de la saga, ce passage au tout numérique va, au mieux, vous irriter, au pire, vous donner une crise cardiaque. Si vous êtes un non connaisseur de l'univers, pas plus. Il faudrait être fou pour ne serait-ce qu'investir dans ce nanar. Même vos bambins ne méritent pas une telle punition ! Reste enfin le public intermédiaire, connaisseur mais pas fan de la franchise, qui veut connaître le fin mot de cette longue histoire. Je vous dirais juste que c'est à vos risques et périls, mais qu'avec Le cygne et la Princesse - Un Noël enchanté la boucle est enfin définitivement bouclée autour d'Albéric, puisque même le récent cinquième opus (car oui, il en existe encore une autre...) préférera s'aventurer sur les traces des origines de toute la saga.

Olivier J.H. Kosinski - 03 décembre 2015

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Doublage (Belgique - 2012)

Lord Melchior : Yves Degen

Bridget : Jacqueline Ghaye

Numero 9 : Xavier Percy

Alberic : François Mairet

Rapido : Mathieu Moreau

Barnabé : Olivier Premel

Rôles non attribués :

- Alessandro Bevilacqua

- Pierre Lognay

- Myriam Thyrion

- Micheline Tziamalis

- Tony Beck

- Angelo Dello Spedale

- Thomas Delvaux

- Bernard Faure

- Stéphane Flamand

- Cécile Florin

- Stéphane Pelzer

- Mélissa Windal

Sources :
Carton Générique
Forum Doublage France

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