Accueil Rechercher Contact Menu Ξ
x
Chercher dans Analyses Catalogue Dossiers Actualités Petites Renconstres

Sony Pictures Animation
Les schtroumpfs

Les schtroumpfs est sorti en salle le 3 août 2011 en France et le 29 juillet 2011 au Québec. Contrairement aux autres films produits par Sony Picture Animation, il ne s'agit en aucun cas d'un long métrage d'animation, mais d'un film avec acteurs intégrant des personnages virtuels, à la manière de Casper, Scooby-Doo ou Peter et Elliot le dragon par exemple. Il s'agit d'une coproduction américaine conjointe avec Columbia Pictures de la bande dessinée créée par Peyo en 1958.

L'intrigue

Chassés de leur village par Gargamel, le méchant sorcier, les Schtroumpfs se retrouvent au beau milieu de Central Park à travers un portail magique...

Analyse de l'oeuvre

Il y a une chose dont vous serez parfaitement d'accord avec moi quand vous aurez vu le premier long métrage « live » de Les schtroumpfs : ça aurait pu être schtroumpf ! Hein, quoi, vous n'avez pas saisie ? Mais si pourtant, c'était un film schtroumpfement schtroumpfant, impossible de le dire autrement. Toujours pas ? Bon, alors, avant d'entrer dans le vif du schtroumpfs, parlons un peu de ces personnages et pourquoi leur premier film figure sur le site alors qu'il ne s'agit pas vraiment d'un film d'animation, principal centre d'intérêt du site. Les schtroumpfs sont tout d'abord de petits personnages bleus vivant dans une forêt indéterminée et dans de petites maisons en forme de champignons. Inventés par Peyo dès 1958, les schtroumpfs ne sont au départ qu'une création éphémère dans l'aventure de Johan et Pirlouit « La flûte à six trous », condamnés à disparaître ensuite. Mais le succès auprès du public est tel que Peyo doit se résoudre à leur consacrer une série de bandes dessinées dédiée en 1963, d'abord prépubliée dans le journal Spirou, puis sous la forme d'un album connu aujourd'hui sous le titre de Les schtroumpfs noirs. C'est d'ailleurs à ce jour le seul et unique album des schtroumpfs que je possède.

Car si j'ai bel et bien été victime de la schtroumpfmania étant plus jeune (j'ai même possédé tout un village schtroumpfs en ce temps là !), c'est surtout grâce à la longue série animée de plus de 200 épisodes produite par Hanna Barbera entre 1981 et 1989 et qui remporta un gros succès partout dans le monde. Elle reste d'ailleurs aujourd'hui toujours aussi populaire quel que soit la chaîne qui l'a diffusé, dont Gulli tout dernièrement. Les schtroumpfs ayant même eu au sommet de leur gloire un parc d'attraction dédié de 1989 à 2002 (d'abord Big Bang Schtroumpf puis Walibi Schtroumpf) en Lorraine. Les schtroumpfs ont donc connu d'innombrables produits dérivés, y compris des longs métrages d'animation, avant que ne soit décidé de lui offrir un film d'animation 3D aux alentours de l'année 2008 sous l'égide de Sony Pictures Animation. Finalement, contre toute attente, une décision inattendue finit par tomber au cours de l'été 2009 : la décision est prise d'abandonner purement et simplement le long métrage d'animation au profit d'un mélange live/animation. Tout un chacun était donc en droit de schtroumpfer de peur à cette nouvelle !

Mais pourtant, là encore, nous étions encore loin du film tel qu'il est aujourd'hui. Car Sony Pictures Animation avait en tête une histoire totalement différente dans laquelle devait ainsi intervenir deux jeunes enfants prénommés Sophie et Sam, et qui ne respecterait aucunement la bande dessinée originelle. Catastrophique pour les fans des schtroumpfs qui crient à l'hérésie ! A l'automne 2009, Sony Pictures Animation semble finalement se rendre compte que tout ne va pas avec Les schtroumpfs, et rallonge de fait la production du film de plus de 7 mois pour arriver au synopsis final, à savoir que les schtroumpfs allaient être envoyés dans le monde réel, plus précisément en plein coeur de New York, et seraient les seuls et uniques personnages animés du film. Si le studio semblait vouloir rassurer, la tournure et le choix adopté ne pouvait que laisser dubitatif devant le résultat final, car on allait ni plus ni moins que se retrouver face à une histoire similaire à Il était une fois de Disney. Schtroumpfons-le sans détour, c'est parfaitement le cas.

Reconnaissons que le film a tout pour effrayer car, passé la superbe introduction du film où nous avons droit à une magnifique reconstitution du village des schtroumpfs, l'apparition de Gargamel en bouffon notoire sans la voix du talentueux mais regretté Philippe Dumat dans la version française, le nouveau design 3D très étrange des schtroumpfs, ainsi que leur arrivé à New York font quelque peu grincer des dents. On schtroumpfe assez vite qu'il s'agit d'une pure comédie américaine à destination exclusive des jeunes enfants. Pour l'amoureux des schtroumpfs, cela fait donc un peu mal au schtroumpf de leur voir retirer leur âme. J'ai d'ailleurs été de ceux qui ont craint le pire avant de voir le résultat final. C'est sans doute là la meilleure posture à schtroumpfer vis à vis du film, car persuadé d'être profondément déçu par celui-ci, on se laisse aller à remarquer les quelques schtroumpferies réussies, même si elles sont rares.

Il faut ainsi se faire une raison, les schtroumpfs ont été fortement américanisés, au point de ne plus être capable de vraiment les reconnaître. Contre toute attente cependant, et plus particulièrement durant la seconde moitié du film, les valeurs des schtroumpfs refont sensiblement surface, au point de rendre l'expérience plus agréable que ne le laissait supposer le début. Neil Patrick Harris et Jayma Mays sont clairement dans leur élément, car ces deux là excellent dans les rôles de pure comédie. Hank Azaria laisse beaucoup plus perplexe, particulièrement si vous êtes foncièrement attaché à la voix de Philippe Dumat dans la série animée car il excellait bien mieux dans les pitreries réjouissantes. Hank Azaria se force à exagérer trop schtroumpfement la caricature au point de rendre le personnage beaucoup moins convainquant que s'il avait été animé. Heureusement, il est secondé par un Azraël irrésistible, qui combine habilement un vrai chat dressé à une animation « humanisante » réellement au poil.

Au final, sans schtroumpfer des briques, Les schtroumpfs sauve les meubles en offrant une comédie convenue qui ne dénature pas trop les schtroumpfs, sans pour autant réussir à offrir un film à la hauteur du mythe. Le public américain l'a pourtant salué quasi-unanimement, contrairement au public francophone, permettant de mettre rapidement en chantier une suite du même acabit que celui-ci sorti en 2013. Les schtroumpfs reste donc surtout aujourd'hui un film à la seule destination du jeune public qui y trouvera son compte, mais qui offusquera surtout les adultes pour les innombrables placements de produits même pas dissimulés.

Olivier J.H. Kosinski - 05 décembre 2013

Bande annonce

Social eXperience

La lecture des vidéos directement depuis le site nécessite l'installation des cookies "eXperience" et "Catalogue" ainsi que des cookies tiers "Youtube" et "Vimeo". Conformément à la décision de la CNIL datant du 27 juillet 2016, votre consentement est donc nécessaire pour activer cette fonctionnalité.

J'accepte l'installation
de ces cookies

La voir sur Youtube

Dernières parutions



03 décembre 2011
DVD

Plus de détails
Acheter (Neuf ou Occasion)

Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2011)

Patrick Winslow : François Godin

Grace Winslow : Catherine Bonneau

Gargamel : Carl Béchard

Grand Schtroumpf : Vincent Davy

Schtroumpf à lunettes : Xavier Dolan

Schtroumpf Téméraire : Stéphane Rivard

Schtroumpf Grognon : Thiéry Dubé

Schtroumpfette : Marie-Mai

Schtroumpf Maladroit : Gabriel Lessard

Doublage (France - 2011)

Patrick Winslow : Mathias Kozlowski

Grace Winslow : Julie Turin

Gargamel : Guillaume Lebon

Odile Anjelou : Ethel Houbiers

Henri : Patrick Béthune

Schtroumpfette : Béatrice Martin

Schtroumpf à lunettes : Lorànt Deutsch

Grand Schtroumpf : Gérard Hernandez

Schtroumpf maladroit : Vincent de Bouard

Schtroumpf bricoleur : Jérémy Prevost

Schtroumpf narrateur : Jean-Claude Donda

Sources :
Doublage au Québec
Carton Générique

2.5