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Illumination Entertainment
Moi, moche et méchant 2

Détestable Moi 2

Moi, moche et méchant 2 sort en France le 26 juin 2013, puis le 3 juillet 2013 au Québec sous le titre Détestable Moi 2. Le long métrage dispose d'un doublage québécois et d'un doublage français.

L'intrigue

Ayant abandonné la super-criminalité et mis de côté ses activités funestes pour se consacrer à la paternité et élever Margo, Édith et Agnès, Gru, et avec lui, le Professeur Néfario et les Minions, doivent se trouver de nouvelles occupations. Alors qu'il commence à peine à s'adapter à sa nouvelle vie tranquille de père de famille, une organisation ultra secrète, menant une lutte acharnée contre le Mal à l'échelle planétaire, vient frapper à sa porte. Soudain, c'est à Gru, et à sa nouvelle coéquipière Lucy, que revient la responsabilité de résoudre une série de méfaits spectaculaires.

Analyse de l'oeuvre

Vous ai-je déjà dit que les minions me répugne ? Non, je ne parle pas des minions en général, aussi moches qu'ils peuvent l'être aussi, mais des autres minions, les comparses absurdes de Gru ! Trop de minions tuaient déjà les minions dans Moi, moche et méchant premier du nom. Problème, ils reviennent ici en force, telle la multiplication miraculeuse des petits pains tout en s'avérant encore plus crétins que certains lapins d'origines montpelliéraines. Ajoutons à cela que Gru s'est plus ou moins rangé à la fin du premier film, Moi, moche et méchant 2 perd indéniablement tout le peps, l'impertinence et le charme qu'avait son prédécesseur. Pire, le long métrage se contente, d'un bout à l'autre, d'accumuler des scènes piochées dans les plus grandes parodies du film d'espionnage. Illumination Entertainment crée quelque chose que l'on ne peut croire possible : un film d'animation parodiant les parodies ! Un comble. Le studio nous propose rien de moins que ce que Dreamworks Animation produisait durant sa pire période, un film potache sans aucune âme.

Moi, moche et méchant 2 accumule les tares narratives. Le scénario est sans aucune surprises puisqu'il se contente d'aligner les plus grands moments d'oeuvre de fiction déjà parues avant lui. Ici, on relèvera la voiture hybride déjà aperçue dans le succulent Sky Kids, là on imaginera Rowan Atkinson nous rejouant le trublion M. Bean essayant de sécher son... pantalon, au dessus le centre commercial fait penser à une immense pokéball, on notera aussi ce moment débile de la folle course poursuite absurde pratiquement repiquée à Cars 2, le coup du canoë pneumatique et du sous-marins fauchés à Fantomas, sans oublier ces moments d'égarement où le long métrage recycle des idées déjà abordées à l'identique dans le premier film... Moi, moche et méchant 2 est ainsi une longue succession de gags qui tombent tous à plat sans que l'on puisse y faire grand chose. Malheureusement, Illumination Entertainment trouve que cela n'est pas suffisant. Pour parachever le massacre, le studio se souvient que le premier film comptait plusieurs personnages, en l'occurrence les trois jeunes filles.

Ne sachant pas quoi en faire, si ce n'est prouver qu'elles existent encore, on les retrouve donc lâchées dans une intrigue parallèle sans aucun intérêt. Et n'oublions pas ce final tiré par les cheveux que seuls des américains auraient pu nous pondre. Pour un studio originellement né en France, désormais englouti par l'ogre américain, on est certain d'une chose, Illumination Entertainment a perdu son âme tout autant que Moi, moche et méchant 2 concrétise l'union maudite à l'écran. Que faire alors devant ce long métrage ? Se raccrocher aux nouveaux personnages ? Peine perdue ! La surexploitée Lucy Wilde n'a aucun charme, elle est une espionne insupportable et complètement ratée dont personne ne veut finissant par s'enticher de plus misérable qu'elle. Antonio Perez ? Pas plus. Il n'est là que pour donner un justificatif de la présence des trois soeurs à l'écran. Et encore, trois c'est vite dit. La cadette est complètement oubliée dans le scénario, l'aîné a perdu toute santé mentale quand à la benjamine, elle se contente d'annoncer la fin du film dès ses premiers mots. Eduardo Perez ? A part nous montrer ses poils de torse (comme le fait Gaston), il n'offre aucun twist à Moi, moche et méchant 2 tant il se révèle prévisible au possible.

Non content de mettre en déroute le peu de qualité qu'avait encore Moi, moche et méchant, sa suite joue bien évidemment la surabondance avec ses insupportables minions, placés naturellement au coeur de l'intrigue. Je comprend tout à fait le capital sympathie que peut représenter ces suppositoires jaunes auprès du grand public. Leur caractère, leur design, leur physionomie font effectivement mouche dès leur première apparition à l'écran. Mais leur traitement est cent fois pire que les lapins crétins. Eux aussi sont peut-être stupides, mais jamais une seule fois ils ne sont encore tombés dans le vulgaire. Les minions ratent complètement le coche sur ce point, un constat déjà présent dans le premier film. Dans Moi, moche et méchant 2 la vulgarité des personnages a augmenté d'un cran, alignant ainsi constamment des blagues graveleuses jamais drôles. Prout, prout, prout, boum, boum boum... On est vraiment dans le mauvais Dreamworks Animation d'un bout à l'autre. Point culminant du film, de nouveaux minions envahissent alors l'écran dans une bataille aux faux airs épiques où même intervient un boss de fin de niveau métamorphe gigantesque... comme dans Les mondes de Ralph. Parodie un jour, parodie toujours. La boucle est bouclée.

De quoi peut-on se contenter avec Moi, moche et méchant 2 ? De la qualité de son animation, c'est tout de mon point de vue. On retrouve le même univers visuel chatoyant que dans le premier film, quelques bonnes idées de design par-ci par-là et des personnages capables de contorsions irréalistes de tout bon cartoon. Malheureusement, Moi, moche et méchant 2 n'en a jamais l'étoffe. Tout cartoon se doit de réaliser un véritable sans-faute, en entremêlant à la perfection le fond et la forme. Ici, Illumination Entertainment prouve que ses animateurs sont clairement à la pointe de la technologie numérique, mais ils sont desservis par une qualité d'écriture risible, dans le plus mauvais sens du terme. On oubliera d'ailleurs au passage toute la bande originale du film, qui cumule elle-aussi les clichés et le repiquage sonore à droite et à gauche. En fait, faites au plus simple, ne regardez pas ce film ou alors contentez vous de l'oublier. Sauf si vous aimez le risque, parce qu'il prépare psychologiquement les spectateurs à bien pire encore que lui : la préquelle Les minions. Bref, le décérébré Moi, moche et méchant 2 est l'exemple flagrant d'un premier film imparfait mais agréable qui se suffisait à lui même et qui ne méritait vraiment pas d'être jeté en pâture sur l'autel mercantile. Dire qu'il en existe aussi un troisième...

Olivier J.H. Kosinski - 07 avril 2017

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17 avril 2020
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Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2013)

Antonio : Xavier Dolan

Dr. Nefario : Jacques Lavallée

Gru : Gilbert Lachance

Silas : Benoît Gouin

Margo : Catherine Brunet

Agnès : Ludivine Reding

Edith : Léa Roy

Floyd : Nicolas Charbonneaux-Collombet

Eduardo/El Macho : Manuel Tadros

Jillian : Annie Girard

Lucy : Camille Cyr-Desmarais

Doublage (France - 2013)

Gru : Gad Elmaleh

Lucy Wilde : Audrey Lamy

Margo : Sarah Brannens

Agnès : Dizzie Le-Tan

Édith : Salomé Lemire

Eduardo Perez : Éric Cantona

Silas De La Mollefesse : Daniel Kenigsberg

Antonio Perez : Antonin Icovic

Docteur Néfario : Jonathan Cohen

Floyd Eaglesan : Christian Gonon

Jillian : Maélia Gentil

Shannon : Jeanne Savary

Minions : Pierre Coffin

Sources :
Doublage au Québec
Carton Générique

2.5