Volt, star malgré lui a été programmé le 21 novembre 2008 au Québec et repoussé au 04 février 2009 en France. Originellement connu sous le nom de code d'American Dog, le scénario du film a subi un remaniement en profondeur suite au rapprochement de Disney et de Pixar. Le film possède par ailleurs un doublage québécois, le film y est baptisé Volt tout simplement.
Pour le chien Volt, star d'une série télévisée à succès, chaque journée est riche d'aventure, de danger et de mystère - du moins devant les caméras. Ce n'est plus le cas lorsqu'il se retrouve par erreur loin des studios de Hollywood, à New York... Il va alors entamer la plus grande et la plus périlleuse de ses aventures - dans le monde réel, cette fois. Et il est convaincu que ses superpouvoirs et ses actes héroïques sont réels... Heureusement, Volt va se trouver deux curieux compagnons de voyage : un chat abandonné et blasé nommé Mitaine, et un hamster fan de télé dans sa balle de plastique appelé Rhino. Volt va découvrir qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des pouvoirs extraordinaires pour être un vrai héros...
Disney serait-il en passe de s'effondrer sur lui-même ? Le groupe est-il en train de perdre toute son identité forgée depuis plus de 70 ans ? Ou bien John Lasseter a-t-il décidé de saborder lui-même le navire en détruisant considérablement toute la magie Disney ? Volt, star malgré lui n'a en effet de Disney que l'apparition du logo des Walt Disney Animation Studios, et n'offre au final qu'un sous-simili de Pixar. Autant l'annoncer au tout début de ce texte, le film n'a absolument et catégoriquement aucun lien avec les précédents films du studio. Très clairement mariné à la sauce Pixar, le film ne propose jamais les plus célèbres thèmes que chérissaient pourtant Walt Disney. Tous les codes Disney sont bannis, et presque tous ceux de Pixar sont adoptés. Que reste-t-il alors de l'inégalable magie Disneyenne ? Si Bienvenue chez les Robinson offrait une technique légèrement surannée, il gardait à l'esprit la notion de famille, d'espoir, de fantaisie, d'émotion et surtout de magie. Volt, star malgré lui se rapproche bien plus d'un dérivé de Les indestructibles, dont il partage d'ailleurs l'absence totale d'originalité et le recyclage à outrance de ce qui a été déjà été fait par le passé.
Pour autant, le film n'est pas foncièrement mauvais, s'il n'avait pas été signé Walt Disney Animation Studios, il serait même très bon. Mais cette intrusion de l'esprit Pixar dans un film Disney dénature complètement l'oeuvre qui recycle sans aucune hésitation à quelques variantes près le scénario de Toy story (Un personnage - Buzz / Volt - convaincu que son monde existe, pendant que son comparse de fortune - Woody / Mitaine - passe le plus clair de son temps à essayer de le ramener à la réalité), celui de Toy story 2 (la jeune fille / le jeune garçon éploré par la perte de son animal/jouet, le jouet/animal abandonné...) et un zeste d'aventure à l'image de L'incroyable voyage (également de Disney et où les animaux perdus étaient aussi au nombre... de trois). Le film respire l'identité de Pixar à quasiment tous les niveaux et entraîne alors derrière lui le florilège de problèmes de ce studio : des humains difformes et vulgaires, des situations invraisemblables et une absence totale du caractère intemporel des films Disney.
Pire encore, comme le studio responsable de la réalisation n'est pas Pixar, le rendu graphique est très largement en dessous des attentes. Les animaux sont alors caricaturés à l'extrême, leur anatomie semblant alors aller contre-nature. Toute personne ayant vécu avec des animaux mettra le doigt sur tout ce qui cloche dans le film : Volt est ainsi disproportionné et non crédible, sa gestuelle et ses mimiques sont définitivement peu réalistes. Il ne parvient jamais à être attendrissant. Mitaine ne s'en sort guère mieux, même si cette dernière passe le plus clair de son temps à être traînée par Volt qu'à utiliser une démarche féline. Rhino est survolté à tel point qu'on ne décèle en lui aucune trace de rongeur. Ne parlons alors même pas des humains (moi et les humains Pixar, c'est une longue histoire d'amour-haine) qui pullulent à tous les coins de rues... Quelques petites trouvailles rehaussent cependant le niveau du film, à commencer par les pigeons, tout aussi inutiles à l'intrigue que très amusants. Et les arrières plans, décors ou grattes-ciel forcent le respect pour un film 3D signé Walt Disney Animation Studios (le troisième du genre).
Le scénario se veut ainsi très simple, ne cherche à aucun moment à faire dans l'excès. S'agissant avant tout d'un film d'action, Volt, star malgré lui ne peut donc délibérément pas briller dans ce domaine. Les personnages, malgré leur animation douteuse, parviennent à pousser le spectateur à s'attacher à certains d'entre eux. Assez curieusement, aucun méchant ne répond à l'appel dans ce film sans que cela ne desserve l'intrigue. Heureusement, la quête intérieure de Volt, Mitaine ainsi que Penny reste suffisamment attachante pour ne pas s'ennuyer durant le film. On comprend cependant pourquoi Disney France a choisi de n'a pas sortir le film pour Noël : il n' a pas la trempe de ses aînés en reniant ouvertement sa propre famille. Musicalement par contre, le film s'en sort beaucoup mieux. L'orchestration accompagne parfaitement l'intrigue tout au long de l'heure et demi de projection. De belles musiques symphoniques très inspirées qui s'accordent parfaitement avec un style plus électronique. On ne notera qu'une petite ratée dans la ballade incrustée au milieu du film, pas foncièrement mauvaise, mais trop téléphonée.
Pour réussir à rentrer dans Volt, star malgré lui, un seul conseil : ne gardez à aucun moment à l'esprit que vous allez voir un film Disney, mais une sorte de film dérivé à l'image de The Wild. Le comparer avec ce qui a été fait avant lui par le studio le désavantagera à tous les coups. Vous en sortiriez inévitablement profondément déçu, mais surtout blessé par ce sacrilège qu'a osé proférer John Lasseter en détruisant toute la magie Disney. Passé ce cap, où vous seul serez le plus à même d'avaler ou non la pilule, vous parviendrez à vous immerger, ou non, dans le film. Volt, star malgré lui se veut donc un sous-Pixar dans les grandes lignes et définitivement pas un Grand Classique de Disney. Le plus grand studio d'animation perd-il peu à peu toutes ses plumes ? Prions pour que cela n'arrive pas et espérons que l'avenir soit plus radieux. Si le film avait été signé Pixar, j'aurai été nettement plus clément mais détruire considérablement la magie Disney dans leur propre studio c'est inexcusable. Évidemment, les plus jeunes n'y verront que du feu et accepteront certainement sans broncher ce film, certainement parce qu'ils sont trop gavés de films d'action en 3D qui se ressemblent tous. A oublier donc, si nous voulions un film Pixar, il n'avait qu'à le réaliser. Quand on veut voir un film Disney, on ne veut pas voir autre chose que du Disney. Ce n'est absolument pas le cas ici.
Olivier J.H. Kosinski - 02 août 2009
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Doublage Commun (France / Québec - 2008)
Soliste : Pascale Montreuil (Chant)
Doublage (Québec - 2008)
Volt : Claude Legault
Mittaine : Johanne Garneau
Rhino : Guy Jodoin
Penny : Frédérique Dufort
Docteur Calico : Denis Bernard
Agent de Penny : Alain Zouvi
Blake : Patrice Dubois
Mindy : Michèle Lituac
Mère de Penny : Élise Bertrand
Vinnie : Guy Nadon
Louie : Hugolin Chevrette
Penny jeune : Ludivine Reding
Chat noir maigre : Laurent Paquin
Gros chat siamois : Tristan Harvey
Esther : Anne Dorval
Lloyd Spoon : Pierre Auger
Père fictif de Penny : François Godin
Tom : François Sasseville
Promeneuse de chiens : Stéfanie Dolan
Solistes :
- Pierre Bédard
- Catherine Léveillé
Doublage (France - 2008)
Volt : Richard Anconina
Mitaine : Marie Vincent
Rhino : Gilles Lellouche
Penny : Camille Donda
Docteur Calico : Éric Herson-Macarel
Mindy : Caroline Beaune
Agent de Penny : Pierre Tessier
Réalisateur : Boris Rehlinger
Chat noir maigre : Omar Sy
Gros chat siamois : Fred Testot
Louis : Guillaume Lebon
Assistant-réalisateur : Nathanel Alimi
Remplaçante de Penny : Clara Quilichini