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20th Century Fox
Futurama

Prenez garde au seigneur des robots !

Futurama - Prenez garde au seigneur des robots ! sort directement en vidéo au Québec le 4 novembre 2008, exclusivement en version originale sous-titrée. En France, il sort aussi en vidéo le 04 février 2009, doublé en français.

L'intrigue

Suite à une nouvelle hausse excessive du prix du carburant de la société MOM, l'équipe de Planet Express se lance dans une mission dangereuse : infiltrer la seule mine qui fournit l'énergie de tous les vaisseaux spatiaux. Mais au plus profond du cerveau électronique de Bender se cache un univers très étrange, celui de son imagination. Il va délocaliser les héros humains dans un monde médieval rempli de donjons et de dragons...

Analyse de l'oeuvre

Contrairement à son aînée, la saga Futurama s'est toujours adressée à un public plus restreint, plus avisé, voire même plus passionnée. Entrer dans l'univers de la saga, c'est accepter de se laisser emporter dans le tourbillon de ses saveurs particulières, quitte à mettre constamment son cerveau en ébullition afin de capter ne serait-ce que les infimes ingrédients que chaque épisode dissimule. En d'autres termes, Futurama est, et a toujours été, un série 100% geek. Paradoxalement, si Futurama a toujours été de connivence avec ce public, elle n'avait finalement jamais tapé dans la fourmilière ! Prenez garde au seigneur des robots ! s'échine ainsi à tourner en ridicule le phénomène geek, tout en incorporant à son récit des oeuvres majeures de la science-fiction (La stratégie Ender) et de la fantasy (Le seigneur des anneaux), voire même l'amalgame de deux via ses innombrables références à Star Wars. Et quoi de mieux comme point de départ de l'intrigue que le célébrissime jeu de rôle Donjons & Dragons auquel tente de jouer Bender le robot tordeur ?

En choisissant cette stratégie de jeu, Prenez garde au seigneur des robots ! peut se livrer à un véritable déluge psychédélique dont même l'introduction annonce clairement la couleur. Le long métrage dédie l'entièreté de son intrigue à l'attitude geek, remontant jusqu'à ses origines supposées quelque part au milieu du XXe siècle. Le long métrage développe pour cela une intrigue tous azimuts, où chaque partie du récit est éparpillé, désorganisé même, mais dans le but de former un grand tout savoureux. Rien que par son aspect esthétique, Prenez garde au seigneur des robots ! diffère complètement de ses deux prédécesseurs. Le long métrage multiplie les environnements, changent la perspective de scènes cultes, passe par la parodie et même l'auto-parodie, Futurama riant à ses propres dépens. L'intrigue mêle une absurdité volontaire, un regard inquisiteur sur la culture geek, une franche part désopilante tout en fourrant, à tour de bras, des allusions aux plus grandes oeuvres littéraires ou cinématographiques nées de l'esprit humain.

Bien que Prenez garde au seigneur des robots ! soit décomposé en douze grands actes, la majorité des spectateurs n'en retient finalement que deux. Approximativement la première moitié, que beaucoup estime un peu trop lourde et trop lente pour mettre en place l'intrigue, et la seconde partie, où tous les personnages sont piégés dans un monde de fantaisie héroïque. En vérité, ce n'est pas tout à fait juste car cette impression est en partie erronée. Le découpage en deux parties est incontestablement véridique. Toutefois, c'est là où réside l'astuce, la première partie est conçue comme un miroir inversé de ce que va ensuite proposer la seconde. L'inverse est par ailleurs aussi exact, puisque des éléments passés sous silence au début prennent soudain un sens inattendu à la vue de la seconde partie du long métrage. La seconde répond à son tour inexorablement à la première, et ainsi de suite. Comme dans un jeu de ping-pong intense et captivant, les deux parties du long métrage se renvoient sans cesse la balle, dans un échange particulièrement bien amené. Et alors que tout le propos du récit flirte avec l'absurde le plus complet, Prenez garde au seigneur des robots ! réussit pourtant à se révéler cohérent avec ce qu'il veut apporter aux spectateurs, mais aussi à la mythologie particulièrement complexe de la saga.

Prenez garde au seigneur des robots ! remet également enfin à l'écran la multinationale MOM, son inestimable et unique actionnaire majoritaire Carol Miller, et ses trois étranges filstons. Des personnages majeurs de la franchise, mais tout juste aperçus lors de simples caméos dans les deux longs métrages précédents. Afin de réussir à en faire un antagoniste à la mesure de l'équipage du Planet Express, les scénaristes optent pour une intrigue revenant sur l'un des faits les plus improbables de la franchise. A savoir, la fameuse fabrication de la matière noire. Si la science actuelle théorise sur son réelle existence, sans jamais avoir pu proposer une preuve irrévocable, la série Futurama avait choisi d'en faire quelque chose de concret. Le vaisseau de livraison du professeur Hubert Farnsworth fonctionne exclusivement avec cette énergie. Au fil des épisodes de la franchise, on nous révélait finalement que c'était une production involontaire que les nibbloniens laissaient derrière eux. Aussi incongrue que fut cette révélation, Prenez garde au seigneur des robots ! démystifie le mythe, tout en critiquant notre société contemporaine et sa dépendance à l'énergie fossile.

A l'image de ses deux prédécesseurs, Prenez garde au seigneur des robots ! s'avère donc tout aussi savoureux. En s'affranchissant aussi de l'intrigue spatiale abordée à deux reprises tout juste avant, le long métrage a également le privilège d'explorer des lieux inédits pour la franchise. Il reste également celui qui parlera le mieux au grand public tant les références succulentes à la culture cinématographique y sont parfaitement identifiables. Mais, comme toujours avec Futurama, c'est toujours entre les grandes lignes que le long métrage s'avère le plus fascinant et le plus agréable. Bref, Prenez garde au seigneur des robots ! s'avère aussi palpitant que ces deux prédécesseurs. Vivement la suite... et fin !

Un mot sur la version télévisée

Moins en terme du seul problème d'audience, Futurama a originellement été stoppée par 20th Century Fox d'abord pour son côté irrévérencieux qui déplaisait à une partie des dirigeants du groupe, ensuite parce qu'elle se révélait beaucoup moins grand public que Les Simpson, enfin pour une raison de coût de production. Contrairement à sa grande soeur, Futurama recours ainsi à de très nombreux effets spéciaux, un surplus que la Fox ne souhaitait plus financer. Si la renaissance de la saga sous la forme de téléfilms est devenue possible, c'est principalement grâce à ses fans, aux excellentes performances de la série au format DVD mais également via les bonnes audiences des épisodes rediffusés par la chaîne américaine Comedy Central.


Comparaison du format original et du format recadré par Comedy Central

Pour autant, au delà du dernier téléfilm tourné, la 20th Century Fox n'a plus proposé la série sur aucune chaine du groupe. Ce fut presque à la surprise générale que Comedy Central annonça son souhait de produire une nouvelle saison en 2009. Durant l'intervalle, lorsque la rediffusion complète des quatre premières saisons fut achevée, Comedy Central scinda les quatre téléfilms en seize épisodes d'une vingtaine de minute pour former une pseudo cinquième saison télévisée à Futurama. A cette occasion, les quatre téléfilms ont nécessité deux aménagements plutôt désagréables, auquel Prenez garde au seigneur des robots ! n'échappe malheureusement pas.


Exemple de scène écourtée pour la version télévisée
Il n'est plus question de surcharge électrique pour le pauvre psychiatre

Le premier aménagement fut d'écourter chaque partie du récit pour en faire quatre épisodes de 20 minutes exactement, génériques compris. Les téléfilms ayant dès le départ été pensés comme tels, les producteurs n'avaient pas tenu compte des spécificités propres à un épisode télévisée, aucun des téléfilms ne pouvait donc être conservé en l'état. Pour faire rentrer, disons aux forceps, Prenez garde au seigneur des robots ! au format épisodique, Matt Groening, David X. Cohen et la chaîne Comedy Central s'accordèrent sur de multiples modifications : la scène d'introduction du premier épisode fut ainsi écourtée ; 3 nouvelles séquences de résumés furent bricolée pour introduire les trois autres épisodes incluant 3 dialogues inédits ; 1 nouvelle séquence publicitaire a été ajoutée ; 9 scènes ont été supprimées ; enfin, pas moins de 35 scènes furent, pour la plupart, écourtée supprimant donc au passage autant de lignes de dialogues !


Comparaison du format recadré par Comedy Central et du format re-recadré par NRJ12

Le second aménagement relève du format d'écran des épisodes. Prenez garde au seigneur des robots ! a été conçu au format panoramique 16/9, mais Comedy Central préféra proposer les épisodes au format 4/3 car, au milieu de la décennie des années 2000, les écrans larges n'étaient pas encore massivement adoptés par les spectateurs américains (Ce public étant particulièrement connu pour ne pas supporter de suivre une série avec des "bandes noires"). Ce format plein écran, coupant l'image sur les côtés, fut ensuite exportée comme tel sur la marché français. NRJ12, qui récupéra l'exclusivité télévisuelle française dès 2007, rajouta d'ailleurs une couche disgracieuse à chacun des épisodes de cette saison 5 diffusés en 2009. Raisonnant à l'envers par rapport à Comedy Central, NRJ12, convaincue que les spectateurs français n'approuveraient pas de voir une série 4/3 sur un écran 16/9, décida de son propre chef de recadrer chacun des épisodes déjà étriqués à la base. En définitive, dans sa version télévisée française, Prenez garde au seigneur des robots ! perd approximativement le tiers de son format d'image originel !


Comparaison imparable DVD vs NRJ12. C'est ce qu'on appelle un très gros plan !

Olivier J.H. Kosinski - 20 avril 2018

Bande annonce

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Doublage (France - 2008)

Amy : Julie Turin

Calculon : Laurent Mantel

Dr Perceptron : Laurent Mantel

Dwight Conrad : Mathias Kozlowski

Enfants : Blanche Ravalec

George Takei : Mathias Kozlowski

Gollum 2 : Laurent Mantel

Hermes : Lionel Melet

Igner : Yann Le Madic

Larry : Laurent Mantel

Leela : Blanche Ravalec

Linda : Blanche Ravalec

Mom : Julie Turin

Morbo : Michel Lasorne

Narrateur : Yann Le Madic

Nibbler : Yann Le Madic

Policier : Laurent Mantel

Philip J. Fry : Laurent Mantel

Professeur Hubert Farnsworth : Jean-Pierre Moulin

Qubert Farnsworth : Yann Le Madic

Roberto : Laurent Mantel

Roboflic : Jean-Pierre Moulin

Robopute : Laurent Mantel

Sal : Michel Lasorne

Scruffy : Michel Lasorne

Sorcière des marais : Julie Turin

Turanga Morris : Lionel Melet

Un nain : Blanche Ravalec

Walt : Mathias Kozlowski

Sources :
Forum Doublage France

4.5