Norm - Un roi à New York, Norm - Les All Stars de l'Arctique, Normand du Nord - Les clés du Royaume et Norm - L'aventure continue sont quatre titres différents pour seulement deux oeuvres originales. Les deux premiers sont deux moyens métrages de 45 minutes chacun, conçus spécialement pour la vidéo et qui font directement suites à Norm, le long métrage de 2016. Les deux titres suivant réunissent simplement ces deux oeuvres en un unique long métrage, diffusé en salle aux Etats-Unis, mais avec un titre spécifique en France et au Québec.
Norm - Un roi à New York et Norm - Les All Stars de l'Arctique sont exclusivement disponibles en France sur Tfou Max depuis le 09 octobre 2018. De son côté, Normand du Nord - Les clés du Royaume est exclusivement disponible en DVD, Blu-ray et vidéo à la demande au Québec depuis le 12 Février 2019. Enfin, sa déclinaison française Norm - L'aventure continue est disponible en exclusivité sur iTunes et MyTF1 VOD depuis la même date.
L'affaire se révélant décidément très compliquée autour de ces suites, il y a aussi une autre différence de contenu au niveau des doublages proposés. Norm - Un roi à New York et Norm - Les All Stars de l'Arctique bénéficient d'un doublage exclusivement français (réalisé en Belgique cependant), tandis que Normand du Nord - Les clés du Royaume et Norm - L'aventure continue proposent la même version québécoise des deux côtés de l'Atlantique. Bien que plusieurs sites semblent indiquer le contraire, Omar Sy n'est cependant présent sur aucun des deux doublages, il n'a joué le personnage que dans le premier film. On ne retrouve d'ailleurs aucun des comédiens français du premier film, alors que les comédiens québécois retrouvent leurs rôles respectifs.
L'ours polaire Norm, le roi du Grand Nord, se rend à New York pour recevoir une prestigieuse récompense. Sa visite dans la mégapole coïncide avec une vague de cambriolages qui jettent une ombre sur son intégrité...
Qu'on le veuille ou non, Norm avait été jugé tout à fait rentable pour Splash Entertainment lors de sa sortie en salle en 2016, alors que le film était foncièrement très mauvais. Reprenant exactement le même modèle que son "confrère" Crest Animation, dont je suppute qu'ils partagent la même filiation indienne, il n'en fallait pas plus au studio d'animation américain tourné vers le jeune public pour exploiter le filon jusqu'à plus soif. Ainsi naquit tout d'abord Norm - Un roi à New York en 2017, un moyen métrage de 45 minutes qui se place en suite directe à Norm et qui renvoie le personnage, comme le laisse explicitement deviner le titre, à New York. Désormais devenu roi de l'Artique, Norm se voit offrir les clés de la ville par le Maire pour avoir mis un terme aux agissements de Monsieur Greene. Devenu une véritable star à New York, l'ours, qui peut parler le langage des humains, se retrouve malheureusement très vite impliqué dans un sombre complot. Un audacieux cambrioleur dérobe l'argent de toutes les banques de la ville en lui faisant tout simplement porter le chapeau. Un peu moins crétin que le long métrage qui l'a précédé, Norm - Un roi à New York reste globalement plus potable à suivre dans la mesure où la durée moitié moins longue de l'intrigue permet de mieux resserrer le déroulé du récit, même si cela ne vole pas bien haut. J'y reviendrai.
Quelques mois plus tard, en 2018, Splash Entertainment enchaîne directement avec un troisième opus, Norm - Les All Stars de l'Arctique, à nouveau un moyen métrage de 45 minutes, dans lequel l'ours qui parle se trouve désormais confronté à un commerçant sans scrupule qui a décidé d'exploiter les glaciers du Grand Nord pour les commercialiser en bouteille. Problème, Norm ne peut pas chasser le malotru car son frère a signé un contrat en bonne et due forme qui l'empêche de tenter la moindre action à son encontre. Décidant malgré tout de faire cesser ce commerce, et restaurer la banquise au passage, Norm propose à l'homme d'affaire de régler ses comptes durant un match de Hockey sur glace. Evidemment, comme vous devez vous en douter rien qu'en lisant ses lignes, l'intrigue est tout à fait tirée par les cheveux, nettement plus que ce que propose le moyen métrage précédent. On ne s'étonne d'ailleurs plus de rien quand débarquent sur le terrain des joueurs robotisés...
Format moyen métrage oblige, je reconnais qu'il est assez facile d'être beaucoup plus conciliant avec Norm - Un roi à New York et Norm - Les All Stars de l'Arctique. Aussi simplistes que soient les deux intrigues, le format réduit permet d'aller à l'essentiel et, surtout, de laisser couler la qualité artistique des deux moyens métrages. Ici, Splash Entertainment ne nous ment pas, on sait d'emblée que l'on est dans un registre purement commercial, qu'il s'agit de deux oeuvres mineures spécialement réalisées pour le marché vidéo. Bref, on chipote moins devant leurs qualités techniques plus que discutables. Malheureusement, il en va autrement dès qu'on commence à s'intéresser à Norm - L'aventure continue. Premièrement, j'en ai été la première victime, rien ne laisse supposer au premier abord que le "long métrage" est en réalité la combinaison, assez habile, des deux moyens métrages reliés l'un à l'autre. Je reconnais avoir pensé être arnaqué quand je me suis procuré le film, en découvrant que le contenu était strictement identique aux moyens métrages vus précédemment. Je trouve le processus franchement malhonnête. Deuxièmement, quand on découvre un long métrage, qui plus est diffusé en salle aux Etats-Unis, on s'attend franchement à ce que la qualité soit au moins au rendez-vous.
Peine perdue, Norm - L'aventure continue arrive à faire pire encore que Norm ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela surprend dans le mauvais sens lorsque l'on découvre le "film" pour la première fois. Splash Entertainment n'a bien évidemment pas du tout cherché à améliorer le rendu global, il s'est juste contenté de coller les deux moyens métrages existant tout en retirant la scène finale du premier afin de rendre la transition plus naturelle. On se retrouve donc, strictement, avec exactement la même chose, format long métrage comme moyen métrage, ce qui n'est guère folichon. Quand on oublie l'origine des deux moyens métrages, une chose est certaine, le long métrage s'avère extrêmement choquant à voir. Comment une suite peut-elle réussir à faire pire visuellement que le film qui l'avait précédé ? Le moins que je puisse dire c'est qu'il faut entièrement garder en tête que le "long métrage" n'en est tout bonnement pas un, il résulte d'un étrange bricolage ré-emballé et entouré d'un joli ruban sous une fausse identité, histoire d'obliger les parents à ré-acheter des oeuvres qu'ils possédaient peut-être déjà auparavant. C'est incontestablement un joli pied de nez adressé aux consommateurs de la part de Splash Entertainment, du coup, sincèrement, la pilule est dure à avaler.
A moins d'avoir particulièrement apprécié Norm, je doute sincèrement que vous trouviez le moindre intérêt à enchaîner avec cette "suite" en deux parties, que ce soit via leurs versions séparées ou bien regroupées. Si encore au Québec la confusion n'est pas vraiment de mise (il n'existe que le long métrage là-bas), côté français, cette profusion de titres incite clairement à se faire avoir. Une situation tellement aberrante que même le groupe TF1 réussit le tour de force de proposer deux fois la même chose, sous deux formats différents, selon la plateforme à laquelle vous vous connectez (moyens métrages sur Tfou Max et long métrage sur MyTF1 VOD.). D'ailleurs, je m'adresse à ceux qui voudraient absolument faire l'acquisition de ces suites à Norm, ne vous faites surtout pas bêtement avoir comme moi à cause de ces fichus quatre titres français différents qui existent autour de ces deux uniques oeuvres. Toutefois, soyez rassurés, Splash Entertainment a, paraît-il, prévu deux nouvelles intrigues inédites en 2019 et 2020, histoire de ne plus savoir à quel saint se vouer.
Olivier J.H. Kosinski - 05 janvier 2020
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Doublage (Belgique - 2018)
Versions moyens métrages uniquement
Norm : Jean-Marc Amé
Stan : Antoni Lo Presti
Socrate : Jean-Philippe Lejeune
Fong : Karim Barras
Vera : Cécile Florin
Michel : Didier Colfs
Maria : Émilie Guillaume
Premier Ministre Voulanov : Olivier Cuvellier
Benny Voulanov : Olivier Francart
Loufoque : Erico Salamone
Jean-Loup Caribou : Fabian Finkels
Doublage (Québec - 2019)
Version long métrage uniquement
Norman : François Godin
Olympia : Catherine Trudeau
Fong : Jacques Lavallée
Maire Freeman : Benoit Rousseau
Socrates : Carl Béchard
Mickey : François Sasseville
Quinn : Nicolas Bacon
Premier Ministre Voulanov : Frédérik Zacharek
Vera : Véronique Marchand
Stan : Christian Perrault
Sources :
Doublage au Québec
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