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Sélection Gulli
Arthur et les Minimoys

Arthur et les Minimoys est le premier volet d'une trilogie cinématographique. Il était à l'époque de sa sortie le film ayant le plus gros budget en France. Il sort en avant-première mondiale en France le 29 novembre 2006, puis officiellement en salle le 13 décembre 2006 dans toute la francophonie, y compris au Québec. Bien que d'origine française, le long métrage a été entièrement tourné en anglais. De fait, il existe deux doublages francophones pour ce film. Le film intégre la collection numérotée Gulli le 28 août 2013 où il porte le numéro 7.

Le film ressort ensuite en exclusivité en France au cinéma le 04 février 2007, dans un nouveau montage allongé de 19 minutes portant le film à 1h43, version longue que l'on retrouve depuis dans toutes les éditions vidéos. La version cinéma originale n'est actuellement plus exploitée nulle part. Notons que le long métrage existe dans une troisième version écourtée de 9 minutes par rapport à la sortie cinéma originale, réalisée par l'éditeur américain The Weinstein Company qui jugeait le montage initial non satisfaisant. Cette version courte n'est plus exploitée non plus.

L'intrigue

Arthur vit paisiblement avec sa grand-mère dans une maison perdue en pleine nature. Mais un jour, un promoteur immobilier les menace d'expulsion s'ils n'ont pas remboursé leurs dettes. Au péril de sa vie, Arthur décide de passer dans le monde des Minimoys pour trouver un trésor légendaire...

Analyse de l'oeuvre

Il est assez ironique de savoir que Luc Besson est un grand réalisateur, producteur et scénariste français alors que je n'ai finalement quasiment rien vu de sa longue filmographie. Si j'excepte Le cinquième élément, film totalement barré mais sans queue ni tête, avec Bruce Willis et Milla Jovovich en tête d'affiche (ainsi que l'apparition hyper fugace de Dylan McKay, coucou Luke Perry), je ne connais presque rien d'autre sorti de son imagination sauf par réputation (Nikita, Léon, Le grand bleu, Lucy...) sans pour autant que ça me donne envie de regarder. J'ai bien tenté une fois Jeanne d'Arc et Valérian et la cité des mille planètes, mais je me suis tellement ennuyé ferme devant les deux que je n'en ai absolument rien retenu. Autant dire que me lancer dans l'aventure d'Arthur et les Minimoys, même s'il est question d'animation, ça n'a jamais vraiment été dans mes priorités. De fait, même lorsque j'ai ajouté la collection numérotée Gulli au site en 2013, j'ai balayé l'idée d'un revers de la main et ce pendant dix ans. Avec ce spécial Gulli, la trilogie d'Arthur est évidemment revenue en force. Je me suis alors dit qu'il serait quand même temps de lui laisser sa chance, tout en faisant tomber mes aprioris. Et alors venue la question épineuse : fallait-il lire les romans avant ou non ? D'ordinaire, j'aime bien explorer les différentes pistes ayant conduit à la réalisation d'un film d'animation. Car la trilogie Arthur est en réalité une adaptation de quatre romans pour la jeunesse écrit par Luc Besson et Céline Garcia entre 2002 et 2005. Le manque de temps a finalement tranché la question. Je me suis donc, pour une fois, lancé à l'aveugle devant Arthur et les Minimoys et ses deux suites.

L'une des premières surprises que j'ai eu devant Arthur et les Minimoys était de découvrir qu'il ne s'agissait pas entièrement d'un film d'animation. Veuillez excuser mon ignorance, mais n'ayant absolument jamais été intéressé par le sujet, ni regardé le moindre matériel promotionnel, hormis le poster français qui ne le laissait pas supposer, cela a été une surprise de me trouver devant un film hybride où les prises de vues réelles tiennent une place tout aussi importante que la partie animée. La bonne surprise est venu par la présence de Freddie Highmore, jeune prodige britannique, sans doute l'enfant acteur le plus intéressant de sa génération. Il compte à son actif de très bons rôles où il est capable d'une ambivalence (Bates Motel), d'un émerveillement touchant (Charlie et la chocolaterie) et d'une sincérité (Nerverland) à toutes épreuves que l'on retrouve dans son interprétation du rôle d'Arthur, version humaine. Son duo fonctionne d'ailleurs aussi à merveille avec Mia Farrow, autre étonnante surprise du long métrage, dont le rôle lorgne du côté d'un burlesque contenu, tout en affichant une véritable inquiétude lorsque son petit-fils disparaît au milieu de la nuit.

Arthur et les Minimoys se gâte malheureusement un peu lorsque Arthur traverse un étonnant système optique qui l'envoie dans le monde des Minimoys. Le scénario du long métrage n'affiche alors aucune réelle ambition particulière, si ce n'est de pomper sans réelle imagination à peu près tout ce qui s'est déjà fait dans le cinéma fantastique pour enfants depuis plusieurs décennies. Par certains côtés, l'intrigue rappelle en partie L'histoire sans fin, avec son monde onirique, sa belle princesse et la mystérieuse menace obscure qui risque d'engloutir les Minimoys. La comparaison s'arrêtant là, vu que L'histoire sans fin est quand même à un autre niveau. Une fois plongé dans l'étrange royaume des Minimoys, de la taille de tous petits insectes, Arthur se lance à la recherche d'un fabuleux trésor qui pourrait sauver la ferme familiale. Dès lors, le long métrage plonge dans le film aux deux tiers animés et au dernier tiers de bricolage visuel. Le sentiment n'est pas des plus heureux, car le long métrage empiète un peu sur les univers de Chérie, j'ai rétréci les gosses, 1001 Pattes, Fourmiz ou encore Lucas, fourmi malgré lui qui, pourtant sorti bien des années avant Arthur et les Minimoys, sont techniquement bien plus aboutis. Hormis quelques personnages clés, la plupart des personnages du film ressemblent à des clones dont seuls les vêtements permettent de les distinguer. L'animation des personnages est aussi souvent désagréable et gênante. Ils donnent constamment l'impression d'être des poupées marionnettes qui seraient maniées par des fils, avec ce même type de mouvement haché, précipité et non naturel. Impossible également de s'attacher aux visages des personnages principaux, tant leurs traits - étirés comme une mauvaise chirurgie esthétique - sont inexpressifs au possible. On se croirait dans un film d'horreur dès qu'ils sourient.

Au niveau de l'intrigue, Arthur et les Minimoys tient sur un mouchoir de poche, même si ce premier ensemble reste le plus digeste de la trilogie. Le long métrage se contente d'aligner de très longues séquences bouches trous où, certes, il y a de l'action, mais dont les propos font du surplace (ce que la version longue du film n'arrange pas du tout). A un point tel que j'aurais bien vu l'intrigue des trois films écourtée à un seul long métrage de deux heures sans qu'on ne rate quoi que ce soit. Plus gênant, Arthur et les Minimoys, malgré son casting 100% anglophone, ne parvient quasiment jamais à dissimuler ses origines françaises. On se retrouve régulièrement devant des poncifs assez lourdingues propres aux comédies potaches de l'hexagone, à commencer par la romance malaisante entre Arthur et Sélénia qui l'emballe en deux temps trois mouvements alors qu'il n'a que dix ans. Je suis d'ailleurs étonné que personne, à l'époque de la sortie du film, ne lui ai fait le moindre reproche au sujet de l'étranger bien occidendal qui sauve une peuplade sauvage à lui tout seul - et sans compétence aucune - alors qu'il y avait eu une levée de bois vert sur le même propos pour Avatar à peine trois ans plus tard. Évidemment, ça ne s'adresse pas au même public, mais dans les grandes lignes, Arthur et les Minimoys et Avatar, ça raconte presque la même chose, sauf que c'est proposé en version enfantine.

Dans les faits, Arthur et les Minimoys n'est pas foncièrement désagréable, c'est juste qu'il n'a absolument aucune originalité. Si l'on excepte le talent de Freddie Highmore, le reste est finalement très plat. Pas de grosses prises de tête, un méchant caricatural au possible dont on ne comprend pas les objectifs (aucun des trois films n'éclaire ce point d'ailleurs) si ce n'est sa déception amoureuse, des péripéties qui vont sans nul doute capter l'attention des plus jeunes, mais on reste quand même sur sa faim. C'est gentillet, mais fade.

Olivier J.H. Kosinski - 30 juillet 2023

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La voir sur Youtube

Voxographie Francophone

Doublage (France - 2006)

Arthur : Barbara Kelsch

Sélénia : Mylène Farmer

Bétamèche : Cartman

Maltazard : Alain Bashung

Daisy : Frédérique Tirmont

Archibald : Michel Duchaussoy

La mère d'Arthur : Valérie Lemercier

Le père d'Arthur : Jean-Paul Rouve

Ernest Davido : José Garcia

Le roi : Jacques Frantz

Miro : Tonio Descanvelle

Le passeur : Dick Rivers

Le chef de gare : Sergio Castellitto

Max : Rohff

Koolomassaï : Stomy Bugsy

Darkos : Marc Lavoine

DJ Easy Low : Cut Killer

L'électricien : Serge Blumental

Mino : Barbara Weber Scaff

Le chef massaï : Doudou Masta

Doublage (Québec - 2007)

Arthur : François-Nicolas Dolan

Sélénia : Marie-Ève Bertrand

Betameche : Patrick Chouinard

Maltazard : Alain Fournier

Darkos : Pierre Auger

Daisy : Diane Arcand

Archibald : Hubert Gagnon

Seides : Widemir Normil

Roi : Jean-Marie Moncelet

Miro : Hubert Fielden

Davido : Luis De Cespedes

Narrateur : Vincent Davy

Sources :
Doublage au Québec
Carton Générique

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