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Sélection Gulli
Arthur et la vengeance de Maltazard

Arthur et la vengeance de Maltazard est le second volet d'une trilogie cinématographique. Il sort au cinéma en France le 02 décembre 2009. Face au peu de succès rencontré par le premier film en Amérique du nord, le long métrage n'est proposé qu'en vidéo au Québec le 25 février 2011. Comme le premier opus, bien que d'origine française, le long métrage a été entièrement tourné en anglais et doublé en français a posteriori. Toutefois, cette fois, seul le doublage français est proposé sur les deux territoires. Il a sans doute été jugé inutile de rappeler les comédiens québécois pour une sortie exclusive en vidéo. Le film intégre la collection numérotée Gulli le 28 août 2013 où il porte le numéro 8.

L'intrigue

En vacances chez ses grands-parents, Arthur reçoit un message gravé sur un grain de riz. C'est un appel à l'aide envoyé par les Minimoys. Pas de doute, Sélenia, princesse miniature et élue de son coeur, est en danger ! Arthur n'a alors plus qu'une seule idée en tête : voler à son secours. Mais si c'était un piège, tendu par l'infâme Maltazard, bien décidé à prendre sa revanche ?

Analyse de l'oeuvre

Après avoir enfin franchi le cap de la découverte du premier opus, et comme les trois opus font partie de la collection numérotée Gulli, j'ai naturellement enchaîné avec Arthur et la vengeance de Maltazard. J'ai alors découvert une chose incroyable : la révélation finale de l'intrigue est totalement gâchée par le titre même du long métrage ! Celle-là, franchement, je ne l'avais vraiment pas vu venir. Hormis les 30 premières minutes, assez bizarres, qui posent les bases du contexte de la nouvelle intrigue (cette fois divisée en deux films), toute l'heure qui suit ne repose que sur un - et un seul - objectif : découvrir qui a lancé l'appel au secours sur un grain de riz. C'est quand même bien maigre car on passe le plus clair de son temps à se demander quelle est donc cette vengeance de Maltazard que nous indique ostensiblement le titre. Or, de révélation, point il n'y en aura dans ce second long métrage, puisque Maltazard ne se dévoile qu'à la toute dernière minute, sans qu'il n'ait finalement bâti aucun plan de vengeance, si ce n'est ruminer sa précédente défaite. Seul rebondissement, le long métrage se conclut sur une fin ouverte qui lance les prémices du troisième et dernier volet de la trilogie. De fait, une fois Arthur et la vengeance de Maltazard terminé, on ne garde à l'esprit qu'une unique terrible question : à quoi servait donc ce film ?

Contrairement à Arthur et les Minimoys, Arthur et la vengeance de Maltazard s'ouvre directement sur une longue séquence animée d'environ six minutes. Bien que de meilleure facture que la proposition précédente, on n'échappe pas cette fois non plus à la multiplication des clones Minimoys dont seuls les vêtements, couleurs ou voix permettent de les distinguer les uns des autres. L'introduction du film, qui n'apporte pas grand chose à la mythologie d'Arthur, semble surtout mise là pour montrer au spectateur à quel point la qualité animée a bondi en trois ans. Sur ce point, si c'est bien là l'intention, je dois reconnaître que c'est tout à fait exact. Certes, on n'atteint toujours pas la qualité d'une oeuvre animée américaine de la même période, mais on n'a plus trop le sentiment d'être une oeuvre 3D française balbutiante comme dans le premier film. Par la suite, Arthur et la vengeance de Maltazard revient dans le monde réel pour une vingtaine de minutes particulièrement laborieuses. Vraisemblablement inspiré par les comédies enfantines américaines, mais avec une approche bien franco-française, le long métrage frise le ridicule le plus total. Le pauvre Freddie Highmore se démène comme il peut dans un festival de scènes qui ne fonctionnent, pour ainsi dire, jamais si tant est qu'on ne les trouve pas carrément gênantes. Quand vient le moment de voir le jeune acteur prodige brouter de l'herbe, on comprend qu'on vient de toucher le fond de l'humour franchouillard de bas étage. Heureusement, l'appel au secours transmis par araignée interposée semble enfin sonner le rappel vers l'aventure.

Mais que nenni, alors que Arthur et la vengeance de Maltazard nous plonge à nouveau dans le monde du tout petit, le scénario du film décide de multiplier les péripéties sans queue ni tête. Une fois de plus, le récit fait constamment du surplace alors qu'on attend, désespérément, de voir s'accomplir la vengeance de Maltazard. Pendant près d'une heure, le long métrage alterne avec le monde réel où le père d'Arthur joue un rôle bien plus important que dans le premier film. Tandis que l'enfant cherche à attirer l'attention de son père distant, ce dernier se rend finalement compte qu'il tient finalement à lui et se met à sa recherche. Dès lors, une fois de plus, le parallèle entre les aventures d'Arthur et celle de Bastien, dans L'histoire sans fin II - Un nouveau chapitre,  nous saute littéralement à la figure. Un parallèle qui ne s'arrête pas à la relation père/fils, mais aussi dans la manipulation du héros par le méchant caché dans l'ombre qui lui vole son "pouvoir" ainsi que la ravissante princesse qui attend désespérément le retour de son jeune chevalier. On n'oubliera pas à ce sujet de citer le traitement consternant réservé à Selenia, autrefois plus ou moins combative et meneuse de groupe, désormais réduite à une princesse potiche qu'il faut désespérément sauver. L'amour ne l'a pas rendue aveugle, mais totalement superficielle. Vient alors le twist du film, Maltazard en personne qui, au bout de dix longues minutes de palabres, finira par s'échapper dans l'autre monde. Tout ça pour ça ?

Mais que s'est-il donc passé en seulement 3 ans pour qu'une intrigue, à peu près digeste auparavant, tourne ainsi au vinaigre ? Arthur et la vengeance de Maltazard est loin d'être un vrai désastre, ce serait exagéré, mais ce long métrage s'échine à détruire tout ce que le premier opus avait apporté. Il y avait dans Arthur et les Minimoys un mince équilibre qui rendait l'ensemble assez digeste, parfois même touchant, alors qu'ici tous les curseurs ont été trop poussés vers les extrêmes. Cela finit par créer un ensemble désordonné : plus de gags mais aucun de drôle, plus d'émotions mais qui frisent la mauvaise parodie, plus d'action mais aucune de mémorable, plus de musique mais une vraie cacophonie, plein de stars mais un doublage franchement mauvais (surtout sur Arthur)... Arthur et la vengeance de Maltazard ressemble à une aventure annexe qui n'avait pas lieu d'être, puisqu'elle ne parvient même pas à faire un lien correct entre le premier et le dernier opus. Bref, un long métrage dont on aurait très bien pu se passer.

Olivier J.H. Kosinski - 06 août 2023

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La voir sur Youtube

Voxographie Francophone

Doublage (France - 2009)

Arthur : Yann Loubatière

Sélénia : Mylène Farmer

Bétamèche : Cartman

Maltazard : Gérard Darmon

Darkos : Marc Lavoine

Max : Rohff

Snow : Omar Sy

Replay : Fred Testot

Roi des Minimoys : Jacques Frantz

Miro : Patrice Dozier

Archibald : Michel Duchaussoy

Daisy : Frédérique Tirmont

Armand : Jean-Paul Rouve

Rose : Frédérique Bel

Sources :
Carton Générique

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