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Universal Studios
Balto 3

Sur l'aile du vent

Balto 3 - Sur l'aile du vent est la seconde suite au film Balto. Elle sort exclusivement en vidéo le 23 novembre 2004 en France. Sauf erreur, le film ne semble avoir jamais été distribué en français au Québec (le coffret DVD trilogie canadien indiquant l'absence de doublage sur ce film). Le long métrage ne dispose que d'un unique doublage réalisé en France.

Notons au passage le choix étrange du titre français du film. En version anglaise, il porte le titre "Wings Of Change", que l'on peut traduire en "Les vents du changement" en français, ce qui correspond bien au thème du film, là où le titre français officiel n'a finalement pas vraiment de sens par rapport à ce que le film raconte.

L'intrigue

Balto et son fils Kodi découvrent que l'aviation pourrait mettre en péril le travail des chiens de traîneau postier de Nome. Pour les départager, on organise une course entre Balto, qui mène une équipe en traîneau et un pilote aux commandes d'un petit avion. Quand Duke, le pilote n'arrive pas à destination, certains chiens jubilent d'avoir prouvé leur supériorité, mais Balto se doute que quelque chose a dû lui arriver...

Analyse de l'oeuvre

S'il y a bien une chose que l'on remarque quand on découvre Balto 3 - Sur l'aile du vent, c'est qu'il semble assez évident que Universal a opéré un virage à 180 degrés avec lui. Cette seconde, et à ce jour ultime suite dérivée du film d'animation Balto, fait en effet l'impasse totale sur tout ce qu'a raconté Balto 2 - La quête du loup, comme si le studio avait voulu le cacher sous le tapis. Preuve en est que, durant plusieurs années, le long métrage était dépourvu du chiffre 3 dans son titre, même en France. Ce qui est le cas en vérité, car les fans l'ont particulièrement boudé, ce que je trouve regrettable dans la mesure où le second opus est finalement plutôt bon sur le fond, mais pêche surtout sur la forme. Balto 3 - Sur l'aile du vent est son exact opposé où, cette fois, la forme prime sur le fond. Car le long métrage ne fait preuve d'aucune réelle originalité, repiquant presque à l'identique les évènements du premier film, avec un aviateur en plus. Exit les mythologies Inuit, exit les réflexions sur l'identité des personnages, exit la quête initiatique d'une jeune fille qui voulait trouver sa place dans ce monde. A la place, on se retrouve face aux mêmes évènements, avec un mimétisme qui va parfois jusqu'à refaire certaines scènes à l'identique, que dans le premier Balto, à savoir une course contre la montre et une nouvelle épreuve de courage à travers le désert froid de l'Alaska. Entre les deux, quelques péripéties pour meubler, histoire d'avoir une intrigue suffisamment consistante pour tenir un peu plus d'une heure, sans oublier quelques chansons presque aussi atroces que le film précédent.

C'est assez étonnant, tout autant que paradoxal, mais Balto 3 - Sur l'aile du vent s'avère pourtant plutôt bon lui aussi car, comme Balto 2 - La quête du loup avant lui, les bons et mauvais côtés du film parviennent subtilement à s'équilibrer entre eux. S'il y a deux écoles quand il s'agit de parler des deux suites de Balto, c'est juste parce que les deux films sont réellement radicalement différents entre eux. Pour autant, j'en apprécie les deux pour ce qu'ils veulent proposer, chacun à leur manière. Balto 3 - Sur l'aile du vent commence à peu près sur la même base initiale que le second film, à savoir que le focus de l'intrigue se décale sur l'un de ses enfants. Cette fois-ci, c'est donc Kodi qui se retrouve imbriqué dans une intrigue qui rappelle assez furieusement Balto. Ce long métrage aurait d'ailleurs pu être sa suite directe, puisque Kodi est finalement très vite relégué à un rôle figuratif, puisque c'est son père qui finit par devenir le héros du film. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai ce sentiment qu'Universal a voulu créer Balto 3 - Sur l'aile du vent en oubliant volontairement les évènements du second opus. A dire vrai, l'intrigue aurait parfaitement tenu la route sans Kodi. Elle aurait même été nettement plus logique si les scénaristes avaient correctement creusé la question. Voir Balto triompher dans le premier film, puis rejoindre un groupe de chiens de traîneau postiers était un prolongement tout à fait logique, tout comme le fait de devoir affronter la concurrence nouvelle de l'aviation. Mais voilà, Universal a préféré proposer tout autre chose, qui tient la route, mais a beaucoup plus de mal à se justifier dans la chronologie de la trilogie qui n'en est pas vraiment une, puisque chaque film est au final déconnecté des autres.

C'est un petit peu dommage, mais Balto 3 - Sur l'aile du vent contrebalance son absence totale de risque scénaristique par une réalisation générale de très bonne qualité. On reste toujours très en dessous du chef d'oeuvre d'Amblimation, mais ce long métrage se place sans mal un cran au-dessus de Balto 2 - La quête du loup. Les environnements sont plus travaillés, plus diversifiés, l'animation est plus soignée. Bref, la qualité du long métrage est en tout point meilleure que le film précédent, c'est un fait, même si l'on regrette, cette fois encore, cet étriquement imposé par le format 4/3. Je n'en dirais pas autant des chansons du film qui nous sont à nouveau servies sur un plateau de plomb par Michele Brourman et Amanda McBroom, décidément de très mauvais compositeurs musicaux pour enfants (dire qu'ils ont salopé la majorité des épisodes de Petit-Pied et Balto est un euphémisme). Si Balto 3 - Sur l'aile du vent s'en sort toutefois mieux cette fois-ci que dans le film précédent, c'est surtout parce que le long métrage compte un plus grand nombre de personnages attachants, notamment la succulente oie Stella. Sa chanson d'amour est atroce ? Qu'importe, elle a un tel capital d'autodérision que cela passe comme une lettre à la poste ! La performance des comédiens et des animateurs parvient à contrebalancer le malheureux saignement des oreilles que chacune des chansons du film provoque. C'est fou comme c'est difficile à expliquer par écrit, ça doit se vivre pour comprendre ! C'est d'ailleurs ce qui marche le mieux dans Balto 3 - Sur l'aile du vent, la multitude des personnages utilisés à bon escient ou bien dans des situations loufoques plutôt sympathiques.

Radicalement différent de son prédécesseur, tout comme copie au rabais de Balto, Balto 3 - Sur l'aile du vent s'en sort finalement aussi bien que Balto 2 - La quête du loup alors que ces deux exclusivités vidéos n'ont quasiment aucun point en commun. Ça se laisse voir, ce n'est pas trop désagréable, l'une s'en sort avec un univers mythologique fouillé, l'autre avec un enrobage de meilleure qualité, les deux offrent des chansons calamiteuses mais contrebalancées par des personnages plutôt soignés. De fait, même si ces deux suites sont radicalement différentes, elles ont chacune leur charme. Dans les faits, ni Balto 2 - La quête du loup, ni Balto 3 - Sur l'aile du vent n'auront pourtant réussi à satisfaire les fans, si bien qu'Universal a préféré jeter l'éponge avec ce dernier long métrage. Ce n'est pas plus mal car, comme je l'avais déjà évoqué dans l'analyse du second opus, il est préférable d'avoir eu deux suites appréciables plutôt qu'une multitude d'atrocités sans âme. Depuis lors, on n'a plus jamais eu de nouvelles aventures animées de Balto, mais au moins, on a trois oeuvres qui ont le mérite d'exister, dont deux suites qui ne salissent pas trop la réputation du personnage et de son univers. Une très bonne chose en soit.

Olivier J.H. Kosinski - 01 juin 2024

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La voir sur Youtube

Voxographie Francophone

Doublage (France - 2004)

Balto : Philippe Vincent

Jenna : Rafaèle Moutier

Boris : Patrick Préjean

Kodi : Guillaume Lebon

Muk : Guillaume Lebon

Duke : Stéphane Ronchewski

Kirby : Bernard Tiphaine

Mel : Georges Caudron

Ralph : Bernard Soufflet

Dusty : Sylvie Jacob

Simpson : François Lescurat

Sources :
Planète Jeunesse

3.5