La magie de la souris est un blog relativement récent, pourtant il déborde déjà d'ardeur et a réussi, comme tant d'autre avant lui, à trouver une place inoccupée dans la galaxie très vaste des sites de fans francophones. Sa dernière idée fut de réaliser des interviews des diverses personnalités du web français, en interrogeant chacun des fans à l'origine de leurs sites. En tout bien tout honneur, la première interview fut consacrée à Zuzu Disney. Depuis beaucoup se sont prêtés au jeu des questions, c'est donc avec plaisir que j'y ai répondu à mon tour. Je vous invite donc de ce pas à les découvrir.
Tout comme Zuzu, le site LesGrandsClassiques.fr est une légende dans le monde Disney du web français. Avec 7 années de dure labeur et une mine d'informations incroyables, le site d'Olivier se place dans les références des sites Disney. C'est donc pour moi un grand honneur de pour voir vous présenter aujourd'hui l'Interview Souris d'Olivier. Il a bien voulu se prêter aux questions et il se dévoile à nous pour nous faire découvrir sa vision de Disney, ses personnages préférés et nous présente en détail son excellent site. Je vous laisse découvrir tout ça !
Je suis un grand gaillard de 28 ans prénommé Olivier. J'étais jusqu'à récemment l'un des rares représentant du sud de la France, puisque la majorité des sites de fans sont originaires du nord. Actuellement, je réside sur Montpellier depuis plus d'un an. Je voue une passion sans limite à l'animation en général, quelle que soit sa forme ou son origine (Américaine, Européenne ou Japonaise). Probablement parce que je suis tombé dedans depuis tout jeune, et sans aucun doute grâce à l'emblématique marque Disney qui m'a fait découvrir cet art particulier pas forcément exclusivement destiné aux enfants et a déclenché en moi cette passion pour l'animation. Contrairement à la plupart de mes confrères, je n'ai jamais voué un culte aux studios de Mickey, n'hésitant pas à avoir souvent un oeil très critique sur chacune de leurs productions. C'est probablement pour cette raison que j'ai toujours affiché un décalage et une originalité souvent appréciés. Je n'ai d'ailleurs quasiment jamais adhéré à quoi que soit d'autre que les long métrages d'animation de ce studio. Je trouve les courts métrages trop fades et certaines franchises niaises au possible.
Par contre, j'ai toujours trouvé que Disney était la seule compagnie réussissant à faire vivre ses personnages animés au delà de leurs films, leur assurant un statut d'icône dès leurs premières apparitions. J'ai donc toujours apprécié de suivre leurs « carrières parallèles » dans les fameux produits dérivés dont le Disneyland Park (et uniquement lui). S'il on excepte les Looney Toons, les personnages Disney font partie d'une grande famille qui ne cesse de retrouver et d'ajouter de nouveaux membres. On ne s'étonne donc pas de voir se rencontrer Hercule et Aladdin, Jasmine et Aurore ou encore Cruella et Maléfique dans des séries ou les parcs Disney. C'est pourquoi j'ai choisi de consacrer un site à ces derniers. Un film d'animation de Walt Disney c'est une chose qu'on attend avec impatience, recourant à des thèmes uniques parfaitement identifiables, qui s'installe sans heurt parmi d'autres films d'une même famille et dont l'émerveillement enchante les petits et les grands.
Evoquer les 7 années de Les Grands Classiques, c'est se remémorer son parcours étrange depuis tout ce temps. Il n'a cessé d'évoluer, de se réinventer et de s'adapter au besoin de son public. Il est d'abord né d'un simple besoin de référencer et cataloguer ma propre collection VHS. La première mouture de Les Grands Classiques prend ainsi la forme d'un vieux cahier tout poussiéreux, qui s'est transformé en site le 4 janvier 2002. Il a également vu le jour suite aux évolutions qu'ont suivies Zuzu Disney et Disney Central Plaza. Tous deux ont affiché une volonté d'ouverture en couvrant le maximum de domaines de l'enseigne aux grandes oreilles. Ils s'écartaient donc de ce que j'aimai par dessus tout : les longs métrages d'animation.
Pour autant, le site n'a jamais dévié de son objectif d'origine : rassembler le maximum d'information de la collection que se sont constitués des fans aguerris tout en permettant au néophytes de débuter et évaluer la leur. Au départ, je souhaitais me limiter exclusivement aux véritables Grands Classiques, ceux produits par les Walt Disney Animations Studios. Hors Disney France venait tout juste de mettre au point sa désormais célèbre (et contestée) numérotation. J'en fit donc la colonne vertébrale de mon site, et tout sujet traité aurai désormais un rapport direct et exclusif avec elle. Les parents – pas forcément fans – désireux de trouver le bonheur pour leurs enfants et les simples amateurs sont la cible première de mon site qui, je l'espère, répond parfaitement à leurs attentes. Je m'efforce d'ailleurs systématiquement de ne rien dévoiler des intrigues dans mes analyses, tout en évitant comme la peste tous les spoilers. J'ignore généralement tout des nouveaux films avant de les découvrir et ne traite donc jamais à l'avance les futures productions.
Depuis quatre ans maintenant, je me démène également comme un diable pour la francophonie disneyenne. Ce besoin est né d'un constat alarmant : Disney ne semble vouloir en aucun cas préserver son propre patrimoine francophone ! Les redoublages évidemment en ont été les instigateurs, mais j'ai constaté chaque jour que notre propre culture était systématiquement éclipsée ou abandonnée. A l'époque de la VHS par exemple, nous avions des traductions intégrales y compris pour les textes apparaissant dans les films (par exemple le néon lumineux « Applaudissez » dans Aladdin n'est pas présent sur le DVD). Les cinéphiles vouent aussi un culte aux versions originales n'hésitant pas à discréditer les doublages, il fallait donc aussi redorer ce travail de qualité. Enfin, j'ai remarqué que les fans Disney n'accordaient que très peu de crédit aux versions québécoises, quand elle ne sont pas ouvertement critiquées, alors que certaines de leurs versions sont de vraies pépites. Je me suis donc lancé dans une campagne de sauvetage du patrimoine Disney francophone, puisque le groupe s'évertue à le perdre – ou du moins à le camoufler – volontairement.
Le parcours complet de mon site est d'ailleurs disponible en ligne
Ce n'est pas vraiment un personnage Disney, puisqu'il est de la main de Carl Barks. Il s'agit bien entendu de Balthazar Picsou ! J'ai toujours adoré sa personnalité et ses diverses aventures combinant littérature, fantastique, archéologie, mythes et autres légendes. Sa nature excessive, pingre jusqu'au bout des griffes, soumis aux crises de colère inoubliables et bien évidemment rehaussé de main de maître par Keno Don Rosa pour l'aspect humain du personnage. C'est le seul personnage qui me pousse encore aujourd'hui à acheter des bandes dessinées ou magazine où il apparaît. Je pourrais même élargir à toute la famille Duck, avec bien évidemment son plus malchanceux des neveux Donald Duck. Incontestablement l'une des meilleures trouvailles du studio Disney, reléguant le trop fade Mickey Mouse aux oubliettes.
Sully, assurément, car il démontre que l'aspect extérieur repoussant cache bien souvent un aspect intérieur attachant.
Difficile de n'en choisir qu'un seul, je dirais donc un trio : Cruella d'Enfer d'abord, ensuite Madame de Trémaine et enfin Madame Médusa, parce qu'elles paraissent toutes parfaitement réalistes et donc extrêmement crédibles. On pourrait leur opposer un trio masculin avec Mc Leach, Scar ou Shere Khan. Ils représentent à eux tous seuls ce que le mauvais côté de la nature humaine est capable de faire. On a ensuite presque peur de les rencontrer en vrai un jour. Pourtant, ce sont ceux qui ont le moins marqué les esprits au profit de méchants plus stéréotypés (Maléfique, Jafar…) ou burlesques (Yzma, Radcliffe…). Je trouve ça dommage.
Disney assurément, du moins jusqu'au alentour de l'année 2002 avant que le groupe ne se perde peu à peu, mais continuellement, depuis lors. Pixar produit de gros blockbusters parfaitement équilibrés, mais qui n'ont jamais réussi à « rentrer » dans un univers unique et cohérent comme l'a toujours su faire Disney. Disney, c'est une grande famille de personnages très différents, mais qui parviennent à s'harmoniser les uns avec les autres sans heurter personne. Ils ont également une identité intemporelle leur permettant une longévité extraordinaire. Actuellement, je ne serai ni l'un ni l'autre. Aucun des nouveaux personnages n'a réussi à s'intégrer à l'univers magique et enchanté de Disney. C'est sans nul doute pour cette raison que le studio ne rassemble plus du tout les foules de spectateurs pour l'animation.
S'il ne faut en citer qu'un dans chaque studio, alors ce sera « La belle et la bête » et « Monstres & Cie« . Le premier avant tout parce qu'il a pour moi une place particulière : ce fut ma première véritable expérience d'un Noël Disney au cinéma. J'en garde un souvenir impérissable. Pour le second, tout simplement parce qu'il s'agit pour moi du Pixar exploitant les meilleurs thèmes et critères de Disney dans une histoire poignante mais non dénuée d'humour.
Evidemment « Blanche-Neige et les sept nains » qui fut un véritable triomphe en son temps et permit l'ouverture de l'animation que nous connaissons actuellement. « Le roi lion » ensuite aussi bien pour la panoplie de personnages attachants, que le tragique destin de Mufasa et Simba ou encore l'impressionnante séquence de la débandade des gnous.
Uniquement Disneyland Resort Paris à trois reprises, ce qui me suffit largement. Je n'y retournerai probablement pas avant une poignée d'année afin de pouvoir réussir à m'émerveiller des futures nouveautés.
Je suis incapable de dissocier Big Thunder Mountain et Phantom Manor, plus par la thématisation de ses attractions et la richesse de leur histoire commune que pour les attractions elles-mêmes. Je ne suis pas de ceux qui vont dans les attractions pour le plaisir du frisson (c'est pourquoi je n'aime pas les parcs d'attractions, ni les Walt Disney Studios, mais adore le Disneyland Park), je préfère le contexte de celle-ci. Il est incroyablement plus intéressant de monter dans les Doom Buggy ou les wagonnets en connaissant la pauvre histoire de la mariée et de la malédiction de la mine. Je citerai également La Tour de la Terreur également pour sa thématisation et son histoire glauque mais presque authentique, sans pour autant ressentir le moindre intérêt pour l'ascenseur. En fin de compte, je me rends compte que je recommanderai plutôt au visiteur de déambuler dans les parcs et de s'imprégner de leur histoire, avant de monter dans une des nombreuses attractions. Chacun y trouvera obligatoirement son bonheur, et le coup de cœur viendra tout seul. C'est ça la Magie Disney !
Je n'en ai connu que trois, de façon assez laborieuses à chaque fois : la « Parade Electrique » partiellement, car je ne savais pas qu'il y en avait en ce temps là, je suis donc arrivé quasiment à la fin. La « Parade des Princesses » ensuite, mais il manquait plusieurs chars dont celui de « La belle et la bête » que je rêvais de voir. Et la dernière en date, je crois qu'elle se nomme « Parade des Rêves », ce fut extrêmement chaotique : journée compliquée, pluie, nuit, retards et foule assez désagréable. Je n'ai donc pas vu grand chose. Donc, à choisir, je dirai la parade électrique, car c'était la première à laquelle j'ai assisté.
Mes voeux ?
- Avoir des notions en graphisme, car je suis nul dans ce domaine. C'est une vrai galère d'égayer mon site sans aucun talent.
- Entrer dans les archives de Disney France et de Disney Québec. Une fois dedans, on ne pourra plus m'en déloger le temps de tout explorer, répertorier et dévoiler afin de préserver une trace de leurs patrimoines respectifs.
- Retrouver toutes les versions françaises d'origine qui ont malheureusement disparues ou ont été détériorées.
Pascal (LaMagieDeLaSouris) - 24 janvier 2009