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Dreamworks Animation SKG
Megamind

Megamind est sorti en salle le 5 novembre 2010 au Québec, puis le 15 décembre 2010 en France. Le film dispose d'une suite sous la forme d'un moyen métrage télévisé intitulé Le complot du Mega-Megamind. Le film dispose de deux doublages francophones. La version québécoise se révèle largement meilleure que la version française, celle-ci est beaucoup trop lisse et sage pour rendre hommage au burlesque du film comme par exemple les jeux de mots croustillants de Megamind qui tombent complètement à plat dans la version française. Si vous souhaitez découvrir Megamind dans la langue de Molière, un conseil : privilégiez la version québécoise, elle seule saura vous transporter dans le tourbillon du film. L'expérience en sera considérablement diminué dans le cas contraire.

L'intrigue

Un superméchant a toujours besoin d'un superhéros pour se sentir exister et avoir un but dans la vie. Après avoir tué Metroman, son ennemi juré, le génial Megamind a donc l'idée de se fabriquer un nouvel adversaire : Titan, encore plus fort et plus héroïque que le précédent !

Analyse de l'oeuvre

Lorsque j'ai décidé d'élargir la ligne éditoriale du site en octobre 2012 pour traiter les films d'animation des studios concurrents à Disney et à Pixar, malgré le fait que j'avais déjà eu l'occasion de découvrir pas mal de films d'animation des divers studios concernés, il était évident que dans le lot il y en aurait forcément quelques uns dont je n'avais jamais entendu parler. Étonnamment, Megamind fut un de ceux là. Je n'avais absolument pas gardé le moindre souvenir de son existence ni de sa sortie en salle, l'information m'avait ainsi en partie échappée. Du moins, je me souviens vaguement qu'il avait été évoqué dans une émission consacrée au cinéma, mais cela ne m'avait absolument pas marqué. Plus récemment, lorsque je me suis décidé à visionner sa bande annonce, je me suis dit : oh la la, un ersatz de Les indestructibles produit par Dreamworks, on aura tout vu... Non mais quelle hérésie franchement ! Je suis vraiment impardonnable sur ce coup-là. Megamind a vraiment été ma plus grosse surprise de ce studio.

Au contraire de Les indestructibles dont j'attendais beaucoup trop de lui, pour finalement me retrouver face à un film de super-héros pour moi décevant sur toute la ligne, car à la fois bourrin et typique du genre, Megamind est devenu le film tel que j'aurais voulu qu'il soit chez Pixar autrefois. L'année 2008 aura été un tournant radical chez Dreamworks puisque c'est à partir de cette année là que le studio a commencé à développer enfin ses personnages pour en faire de vrais films rayonnant bien au delà du seul divertissement, avec Kung fu panda nottamment. En 2010, juste après le tout aussi excellent Dragons qui marquait une certaine maturité du studio, Megamind s'inscrit dans la même lignée, la même école de pensée, pour un résultat final inespéré. Sensibilité, burlesque, improvisation, action sont quelques unes des recettes de ce film qui détient en main tous les atouts d'un grand film d'animation. Imposer comme vedette du film un méchant mégalomane, ce n'était pas une mince affaire. Megamind s'en tire pourtant avec les honneurs.

Megamind, c'est donc avant toute chose un alien échoué sur Terre dans des circonstances similaires et en même temps que Metroman. Tandis que ce dernier aura un destin en or tout tracé, Megamind finira peu en peu en pariât méconnu par les humains. Incompris, humilié, rejeté de tous, il décide de se forger la réputation du plus grand méchant que la Terre ait porté. Et quand enfin, il parvient à asseoir définitivement sa réputation de numéro 1 du crime, l'euphorie de sa victoire fait rapidement place à une profonde introspection : que reste-t-il à un super-méchant lorsqu'il n'y a plus de super-héros qui s'oppose à lui ? Le film s'amuse donc d'un bout à l'autre à essayer de résoudre cette question existentielle, le tout enrobé de rebondissement à la pelle et, surtout, en parodiant et autoparodiant tous les clichés du genre super-héros. Superman y est d'ailleurs méchamment bousculé, et l'on s'amuse tout du long à y retrouver tous ses ingrédients habituels métamorphosés en quelque chose d'autre : le gentil de l'histoire est arrogant et mal rasé contrairement à Clark Kent, Roxanne la journaliste en quête de scoop reste encore plus crédule et miraud que Loïs Lane, et le méchant est forcément un grand gaffeur où toutes ses inventions ne marchent jamais, très loin du charismatique Lex Luthor. On jubile donc vraiment à voir les traditions du genre aussi bien macérées. L'inversion des rôles est donc l'atout maître de ce film d'animation.

Pour autant, Megamind n'est pas non plus qu'une succession de gags en puissance. Le studio a démontré qu'à force de trop tirer sur la corde, la recette éculée amorcée par Shrek 2 en son temps avait conduit Dreamworks sur une très vilaine pente au vu des dérapages provoqués par Madagascar, Bee Movie - Drôle d'abeille, et surtout Shrek le Troisième. Heureusement, Megamind trouve ici un équilibre parfait dans sa narration, rendant le film intelligent. Le film s'entrecoupe de véritables scènes d'anthologie dignes des plus grands films d'actions, de répliques totalement cultes, de scènes étonnamment pertinentes, ainsi que de purs moments d'émotions. Certes, le film n'excellera pas sur le côté innovant de la chose, mais dans un film d'animation de Dreamworks, je ne peux que saluer ce vrai mérite. Megamind brille aussi sur son aspect technique, les décors par exemple sont vraiment somptueux. Les effets spéciaux ne sont pas en reste, destructions et explosions sont aussi impressionnantes que les scènes qu'elles accompagnent. Le rythme du film, qui ne souffre d'aucun temps mort, est rehaussé par une bande originale judicieusement choisie. Avouons que les diverses apparitions spectaculaires de Megamind n'en méritaient pas moins tant la démesure entre sa vrai personnalité et le rôle de super méchant qu'il veut jouer se prête parfaitement à l'exercice. Le film se permet aussi d'utiliser la musique pour accentuer certaines scènes comiques, un vrai régal.

Si Megamind s'adresse finalement plus aux grands enfants, laissant sans doute sur la touche les plus jeunes, le film ne démérite absolument pas, seule la version française fait pâle figure face à l'excellente version québécoise. Regorgeant de clins d'oeil en tout genre, de retournement de situation parfaitement huilées (dont le twist final est une vrai bonne surprise), et de personnages fort sympathiques, le film brille surtout par l'intelligence de sa narration. Megamind est une vedette à lui tout seul tant son aura s'émancipe en un rien de temps bien au delà du film dans lequel il apparaît. Burlesque, brillant, attachant, effrayant, bouillonnant sont autant de qualificatifs qui conviennent au film. Si vous ne le connaissez pas encore, n'hésitez pas à le découvrir rien que pour votre culture générale ! On est vraiment ici en présence d'un incontournable du film d'animation à savourer sans aucune modération.

Olivier J.H. Kosinski - 29 mars 2013

Bande annonce

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Voxographie Francophone

Doublage (Québec - 2010)

Megamind : Daniel Picard

Minion : Hugolin Chevrette

Roxanne Ritchie : Mélanie Laberge

Hal : Jean-François Beaupré

Metroman : Marc-André Bélanger

Directeur de la prison : Guy Nadon

Le Maire : Louis-Georges Girard

Doublage (France - 2010)

Megamind: Kad Merad

Metroman: Franck Dubosc

Roxanne Ritchi: Géraldine Nakache

Hal Stewart: Charles Pestel

Nounou: Pierre Tessier

Père de Megamind: Yann Guillemot

Mère de Megamind: Laurence Colussi

Lord Scott: Cédric Dumond

Lady Scott: Noémie Kocher

Warden: Pierre Dourlens

Gardien de prison: Julien Kramer

Sources :
Doublage au Québec
LesGrandsClassiques.fr
Carton Générique

4.5