Ponyo sur la falaise sort en salle le 8 avril 2009 en France. Il s'agit du 10e long métrage réalisé par Hayao Miyazaki.
Un beau matin, alors que le petit Sosuke joue sur la plage, il découvre un petit poisson rouge qu'il nomme Ponyo, piégée dans un pot de confiture. Sosuke la sauve, et décide de la garder avec lui dans un seau. Ponyo est aussi fascinée par Sosuke que ce dernier l'est par elle. Mais le père de Ponyo, Fujimoto la force à revenir avec lui dans les profondeurs...
Ponyo, Ponyo, Ponyo... Mais en voilà un film qu'il est tout beau. Non, vraiment un merveilleux film sonnant écolo. De son magnifique enrobage, on retiendra surtout son côté rétro. Un film plein de saveur sans aucun méli-mélo. De son aquarelle enrobage, nous nous réjouissons de sa couleur indigo. Une histoire qui renoue avec le génie de son brillant maestro. Pourtant ma compréhension pour elle est proche du zéro. Car contrairement à d'ordinaire, l'ensemble n'a rien d'un imbroglio. Bref, il est sans doute temps de lever mon veto, car ma prose va finir par devenir un vrai fiasco !
Très différent des quatre précédents films réalisés par Hayao Miyazaki, Ponyo sur la falaise est une invitation à la rêverie enfantine où réalité et magie sont encore possibles. De fait, le scénario du film se révèle être d'une déconcertante simplicité. Inspiré par le conte populaire de Hans Christian Andersen La petite sirène, Ponyo sur la falaise nous conte la rencontre entre Brunilde, une enfant née de l'union entre un ancien humain et la déesse de la mer, avec le jeune Sosuke qui n'a que cinq ans. Alors que celle-ci fait une virée à la surface, elle se retrouve piégée dans un bocal de verre. Sosuke va alors la secourir et la rebaptiser Ponyo. A partir de ce moment précis, Ponyo va développer une affection presque maladive envers le jeune humain qu'elle va essayer de rejoindre par tous les moyens. Ne poursuivant que ce seul et unique but (être avec Sosuke), elle va entraîner avec elle une déchirure entre le monde réel et le monde magique, déchaînant une vrai catastrophe aquatique.
Laissons un instant de côté l'histoire pour nous recentrer sur les deux aspects les plus percutants de Ponyo sur la falaise. Ses graphismes d'abord, et sa musique ensuite ! Alors que tous les grands studios d'animation ont tous sans exception abandonné les films en 2D à cette époque encore récente (j'occulte volontairement La princesse et la grenouille qui ne joue clairement pas au même niveau, car largement en dessous), le film offre un rendu tout simplement remarquable. Le rendu de l'eau est vraiment bluffant, que ce soit dans l'océan ou en surface. On s'étonnera aussi que l'ensemble des décors du film soient étonnamment tout en rondeur. Il y a ainsi très peu de ligne droite sur les objets d'arrière plan. Le plan de travail dans la cuisine, le carrelage, une étagère ou même une simple pile de livres, tous semblent onduler comme s'ils était sous l'effet d'un mystérieux sortilège.
En ce qui concerne les personnages, vous ne serez pas dérouté par le film qui reprend simplement les traits adoptés dans Le château ambulant. Ponyo sur la falaise bénéficie aussi d'une grande richesse auditive. A la fois discrète et omniprésente, la musique joue un rôle essentiel au déroulement de l'intrigue. Accompagnant chaque moment clef de Ponyo sur la falaise, elle joue tour à tour sur divers registres : festive, entraînante, angoissante ou même lancinante. Et lorsque sela se révèle nécessaire, elle sait se faire absente ! Je ne suis pas expert, mais je dirais qu'une grande majorité de la partition du film tend à préférer les instruments à corde, dont le violon et le piano notamment. A elles seules, les musiques racontent une histoire.
Bien que traité avec légèreté, Ponyo sur la falaise essaie de retranscrire régulièrement notre propre réalité. Dans ses moments, le film s'offre un soupçon d'incohérences. On nous pourra ainsi s'empêcher de ne pas réellement croire en Sosuke qui fait plus vieux que ses supposés cinq ans. Sa mère est une telle championne de Formule 1 qu'elle est capable de conduire à toute vitesse sur de toutes petites routes, de braver la tempête dévastatrice, mais fera preuve d'une inconscience ébahissante en s'arrêtant près d'une falaise dangereuse ! Constatons enfin cette étonnante faculté inexpliquée que possède Ponyo de survivre dans un seau remplit... d'eau douce ! Malgré tout, on pardonne à Ponyo sur la falaise ses petites fantaisies tant la richesse visuelle, auditive et narrative parviennent à satisfaire tout un chacun. D'autant que la ravissante Ponyo est tout bonnement adorable !
Olivier J.H. Kosinski - 02 mai 2014
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19 octobre 2011
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Doublage (France - 2009)
Sosuke : Tom Trouffier
Brunylde / Ponyo : Ambre Foubert
Fujimoto : Boris Rhelinger
Lisa : Agathe Schumacher
Grandmammare : Anneliese Fromont
Kumiko : Ana Gianforcaro
L'institutrice : Maïté Monceau
Mme Yoshie : Arelette Thomas
Mme Toki : Danièle Hazan
Vieille dame : Perrette Pradier