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Poster (France) ~ 07 juillet 2021
Poster (Québec) ~ 07 juillet 2021

Walt Disney Animation Studios
Encanto

La fantastique famille Madrigal

Au bout de deux années d'atermoiement, où le groupe Disney a continuellement cherché la bonne formule pour la sortie de ses longs métrages (Inclus dans Disney+, Disney+ Premium ou hybride), Encanto - La fantastique famille Madrigal renoue avec une sortie cinéma exclusive dès le 24 novembre 2021 en France comme au Québec.

L'intrigue

Dans un mystérieux endroit niché au coeur des montagnes de Colombie, la fantastique famille Madrigal habite une maison enchantée dans une cité pleine de vie, un endroit merveilleux appelé Encanto. L'Encanto a doté chacun des enfants de la famille d'une faculté magique allant d'une force surhumaine au pouvoir de guérison. Seule Mirabel n'a reçu aucun don particulier. Mais lorsque la magie de l'Encanto se trouve menacée, la seule enfant ordinaire de cette famille extraordinaire va peut-être se révéler leur unique espoir...

Analyse de l'oeuvre

Que se passerait-il si toute votre famille bénéficiait de pouvoirs magiques transcendant tout votre quotidien alors que vous-même en êtes totalement dépourvus ? Seriez-vous traités de mouton noir, voire carrément de brebis galeuse par votre entourage ? Ou bien, tout au contraire, votre côté ordinaire ferait-il de vous une personne extraordinaire ? Encanto - La fantastique famille Madrigal se propose de répondre à cette intéressante question dans le 60e long métrage d'animation Disney musical et coloré. Autant le dire dès le début, il s'agit pour ma part d'un vrai coup de coeur, autant que l'avait été le 50e film, Raiponce, il y a déjà onze ans. J'ai pourtant gardé tout au long de la projection une forte appréhension sur le destin d'un personnage en particulier, car il est de tradition dans un film animé Disney de bouleverser le destin de ses personnages. Appréhension qui s'est finalement révélée infondée et me permet, de fait, d'en apprécier davantage l'ingéniosité et la subtilité du récit. Car Encanto - La fantastique famille Madrigal offre tout un tas de niveaux de lecture qui incitent à prêter attention aux moindres détails du scénario. Toute l'ingéniosité du récit réside, non pas dans la menace qui plane au-dessus de la tête de cette grande famille, mais bien dans le coeur de chacun des nombreux personnages du film. Tout le monde fait bonne figure mais, sous les paillettes, la joie et la bonne humeur générale, se cache en réalité différentes blessures profondes qui n'ont jamais vraiment réussi à guérir complètement.

Encanto - La fantastique famille Madrigal a cela d'intéressant de reposer sur le principe du récit enchâssé, comprendre que plusieurs récits parallèles sont emboîtés dans un autre récit plus global. Ce principe est d'ailleurs répliqué visuellement, comme un miroir, à travers la personnification de la Casita de la famille Madrigal. Le long métrage Disney offre une véritable maison enchantée qui bénéficie de sa propre caractérisation. Tour à tour espiègle, amusante, exaspérée, encombrante ou réjouissante, la Casita est un personnage à part entière dont l'exubérante personnalité est en réalité la subtile symbiose du caractère de tous ses occupants. C'est d'ailleurs principalement là que réside l'ingéniosité du film car, lorsque les fondations familiales commencent à vaciller, la Casita en subit aussi d'inattendues conséquences. Le combat intérieur que se livrent les personnages s'extériorise donc à la vue de tous. Et, peu à peu, Encanto - La fantastique famille Madrigal s'évertue à expliquer, de façon allégorique, d'où provient le fondement de la magie familiale. Le long métrage regorge en effet de symbolismes extrêmement bien dissimulés un peu partout dans le film.

Encanto - La fantastique famille Madrigal, c'est à la fois le récit initiatique tout comme le voyage intérieur. Émotionnellement, tous les personnages, et pas seulement Mirabel, doivent faire le point sur leur vie, sur leurs espoirs mais aussi leurs désirs inavoués. La différence avec d'autres films Disney ? Leurs aspirations, longtemps refoulées, refont subitement surface d'une manière totalement incontrôlée, disons même disproportionnée. Pour autant, le long métrage est, volontairement, paradoxal dans son approche. Alors que le récit de fond est très lourd en fin de compte, le studio Disney fait délibérément le choix de rendre la forme très légère. Il en résulte un véritable festival lumineux, vraiment chatoyant et excellent, y compris dans le choix des compositions musicales, capable de happer l'attention du jeune public qui saura très largement s'en contenter. A contrario, l'adulte un tant soit peu sensible devant la détresse dissimulée de chaque protagoniste se rend vite compte que la fantastique famille Madrigal vit surtout sur les apparences, quitte à se noyer pour le prestige de la famille plutôt que de déclarer forfait pour épuisement. Même si tous ne laissent rien transparaître, la souffrance se lit assez vite dans leurs âmes.

Cette dichotomie du film fait, immanquablement, la grande force de Encanto - La fantastique famille Madrigal. C'est d'autant plus réjouissant que le studio Disney camoufle le subterfuge en mettant tout le poids du récit sur les frêles épaules de Mirabel. La jeune fille, unique membre de la grande fratrie dépourvue de pouvoirs, tente par tous les moyens de se trouver une place dans son illustre famille. Elle va alors jalouser, tour à tour, tous les membres de sa famille, renverser le rapport de force, au point de réussir à les déstabiliser et faire vaciller leurs pouvoirs, tout en réussissant par la même occasion à gratter sous la surface des choses. Et ce qu'elle découvre est très loin de ce qu'elle imaginait y trouver, bien au contraire. C'est d'autant plus amusant de la voir se démener que la Casita, de par sa nature magique, va lui imposer toute une série d'épreuves furieusement improbables, tout autant que cocasses. Chaque recoin de la maisonnette enchantée est l'occasion d'arpenter tout un tas d'univers hétéroclytes, ayant chacun leurs propres styles absolument uniques, ce qui offre aux spectateurs d'innombrables réjouissances visuelles et sonores.

On retrouve cette même dualité dans toutes les chansons proposées par Encanto - La fantastique famille Madrigal. Les rythmes légers et entraînant des différents morceaux musicaux s'accompagnent de textes lourds de double sens. Dès l'ouverture du film, Mirabel se lance dans une longue chanson très chargée au niveau du texte, censée présenter chacun des membres de sa famille de manière très ludique, mais qui se révèle surtout être un étonnant chant de désespoir. La jeune fille se morfond de ne pas être comme les autres membres de sa famille, faisant tout son possible pour détourner l'attention de ses accompagnateurs (et par rebond les spectateurs du film), avant que la réalité ne la rattrape assez durement par la réplique, tout aussi cinglante que véridique, d'un des membres de sa famille qui conclut abruptement le morceau. Plus loin, Mirabel va intérioriser à nouveau son mal être, partagée entre le bonheur de voir un nouvel être magique émerger dans sa famille tandis qu'elle voit sa place à elle s'en éloigner encore plus. Dans un sens, Mirabel partage exactement les mêmes tourments intérieurs qu'Elsa, pour des raisons différentes. Elle est son miroir inversé. Là où Elsa était étouffée et brimée par ses pouvoirs miraculeux, Mirabel est étouffée et brimée par son apparente inutilité. L'une comme l'autre font alors éclater leurs peines, entraînant des conséquences graves sur leurs entourages respectifs.

Pour autant, là où Encanto - La fantastique famille Madrigal se démarque de La Reine des neiges, c'est dans la profusion de ses personnages secondaires. Il y en a beaucoup, vraiment beaucoup dans ce film. Certains pourraient même trouver qu'il y en a trop. Légitimement, on peut craindre un syndrôme à la Bienvenue chez les Robinson où la profusion de personnages se révélait finalement assez factice, vu qu'aucun d'entre eux n'avait d'utilité particulière dans le film. Je ne mentirai pas en disant que les nombreux membres de la famille Madrigal manquent aussi un peu de caractérisation. En même temps, il aurait été difficile de leur consacrer plus de temps sans alourdir le récit. Pour autant, cette profusion de personnes est un mal nécessaire, finement calculé par les scénaristes, car cette masse humaine extraordinaire est un poids énorme qui écrase d'autant plus logiquement et émotionnellement Mirabel. On comprend d'autant mieux son trouble de personnalité puisqu'elle n'est finalement pas vraiment mieux considérée qu'un meuble ordinaire et encombrant au milieu de cette Casita enchantée.

Même si Encanto - La fantastique famille Madrigal oublie de développer une partie de la famille, le long métrage leur accorde cependant à chacun une place à un moment donné du film. Ce sont à nouveau les chansons qui se chargent d'effectuer cette lourde besogne. "Sous les apparences" par exemple est un moment clé du film, où la coquille parfaite de la famille Madrigal commence soudain à se fissurer. Lorsque tout le monde se met ensuite à chanter qu'il ne faut pas évoquer Bruno, le morceau, assez drolatique si l'on s'en tient à la mise en scène, traite habilement de la mise à l'écart et de l'exclusion d'un important membre de la famille devenu trop gênant. Ce qui déclenche évidemment l'envie de Mirabel de vouloir en savoir plus, sans pour autant qu'elle réalise qu'elle est en train de suivre exactement la même voie d'exclusion que lui. Dans "Que sais-je faire d'autre ?", les masques tombent et les conséquences n'en sont alors que plus désastreuses pour toute la famille. Tandis que Encanto - La fantastique famille Madrigal défile et que les numéros musicaux s'enchaînent, on comprend assez vite que la clé de voûte de la famille Madrigal est évidemment Mirabel, capable du meilleur, comme du pire, à moins qu'on lui laisse enfin sa chance d'être simplement elle-même. Parce que personne ne lui a laissé le temps de se découvrir.

D'un point de vue technique, Encanto - La fantastique famille Madrigal en met clairement plein la vue. J'en regrette d'ailleurs de ne pas avoir pu le voir en 3D, devenue désuète et difficile à trouver dans les cinémas, car il ne fait aucun doute que certains plans ont été spécialement composés dans l'unique but d'être appréciés en relief. Le long métrage bénéficie d'une palette de couleurs très riche qui emprunte, par certains côtés, quelques idées à Coco ainsi qu'à Raiponce. La synchronisation des musiques, des voix et de l'image est également réglée aux petits oignons, d'autant plus que le long métrage enchaîne beaucoup de rythmes endiablés. J'imagine sans mal toute la difficulté que l'adaptation française a pu être. Pour ce qui concerne les personnages, pour une fois je ne pourrais pas me plaindre, puisque Encanto - La fantastique famille Madrigal regorge de personnages féminins sans jamais tomber dans l'excès. Au contraire, le film s'amuse avec elles à tordre les clichés, et aucune d'entre elles ne prend jamais le pas sur l'autre. Les personnages masculins s'intègrent d'ailleurs bien à l'ensemble, sans que jamais personne ne vole la vedette à un autre. Sur ce point, le long métrage s'avère vraiment très équilibré.

Au final, Encanto - La fantastique famille Madrigal est une oeuvre très envoûtante. Le film offre un spectacle réjouissant dont les tenants et aboutissements seront d'autant plus vibrants si l'on a connu, à un moment ou un autre de sa vie, les mêmes tourments émotionnels que Mirabel. Grâce à l'habileté de son écriture, son rythme endiablé et ses nombreux niveaux de lecture, il permet à chaque génération d'y trouver son compte. On ressort donc de la séance littéralement enchanté !

Olivier J.H. Kosinski - 13 décembre 2021

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Doublage Commun (France / Québec - 2021)

Abuela Alma Madrigal : Dominique Quesnel (Dialogues et Chant)

Félix : Julián Andrés Ortiz Cardona (Dialogues et Chant)

Mirabel Madrigal : Camille Timmerman (Chant)

Luisa Madrigal : Ana Ka (Chant)

Pepa : Sharon Laloum (Chant)

Dolores Madrigal : Angèle Humeau (Chant)

Camilo Madrigal : Tom Almodar (Chant)

Isabela Madrigal : Kaycie Chase (Chant)

Mariano : Benoît Cauden (Chant)

Choeurs :

- Mika Bam

- Barbara Beretta

- Emmanuelle Coignard-Krebs

- Olivier Constantin

- Arnaud Léonard

- Méry Rossignol

- Richard Rossignol

Doublage (Québec - 2021)

Mirabel : Geneviève Bédard (Dialogues)

Bruno : Benoît Brière (Dialogues et Chant)

Dolores : Émilie Josset (Dialogues)

Mariano : Martin Watier (Dialogues)

Antonio : Oscar Vaillancourt (Dialogues)

Julieta : Geneviève Alarie (Dialogues)

Luisa : Alice Pascual (Dialogues)

Camilo : Matis Ross (Dialogues)

Pepa : Catherine Brunet (Dialogues)

Isabela : Marguerite D'Amour (Dialogues)

Agustin : Marc-André Bélanger (Dialogues)

Doublage (France - 2021)

Mirabel Madrigal : Camille Timmerman (Dialogues)

Bruno Madrigal : José Garcia (Dialogues et Chant)

Luisa Madrigal : Ana Ka (Dialogues)

Isabela Madrigal : Kaycie Chase (Dialogues)

Camilo Madrigal : Tom Almodar (Dialogues)

Dolores Madrigal : Angèle Humeau (Dialogues)

Pepa : Sharon Laloum (Dialogues)

Mariano : Benoît Cauden (Dialogues)

Agustín Madrigal : Juan Arbelaez

Julieta : Barbara Tissier

Antonio : Noé Chabbat

Señora Guzmán : Juliette Degenne

Mirabel petite : Adèle Lagrand

Osvaldo : François-Xavier Demaison

Señora Ozma : Marie-Eugénie Maréchal

Arturo vieux : Thierry Desroses

Toucan : Emmanuel Curtil

Triple Maestro : Jérôme Pauwels

Enfants :

- Ethan Mouredon

- Loise Charpentier

- Zadio Le Labourier Tiéu

- Eva Tartavel

Sources :
Carton Générique

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